Bénéfique pour soulager le mal de dos et les douleurs pelviennes, ou encore prévenir le diabète gestationnel, l’exercice physique lorsqu’on est enceinte aurait aussi une influence positive sur le temps de travail durant l’accouchement.
C’est ce que révèle une étude de la Technical University of Madrid et publiée dans la revue European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology. Menée par le professeur Ruben Barakat, l’étude a suivi 508 femmes enceintes en bonne santé, réparties au hasard en deux groupes. 253 femmes ont été placées dans le groupe témoin, tandis que les 255 autres ont suivi un programme d’exercices d’aérobic modéré tout au long de leur grossesse, à raison de trois séances par semaine.
Les chercheurs ont ensuite analysé un certain nombre de facteurs pendant l’accouchement des 508 femmes, notamment la durée de chaque étape du travail, le mode d’accouchement, la pose ou non de la péridurale, le gain de poids de la mère et le poids du bébé à la naissance.
Un accouchement plus court et moins de recours à la péridurale
Résultat : les chercheurs ont constaté que les femmes qui ont fait du sport pendant leur grossesse étaient davantage susceptibles d’accoucher rapidement que les femmes n’ayant pas fait d’exercice.
« Un programme d’exercices physiques supervisé durant toute la grossesse a diminué la durée de la première phase du travail ainsi que le total des deux premières phases ensemble, conduisant à une diminution du temps de travail total », écrivent les chercheurs.
Les femmes faisant partie du groupe d’exercice ont aussi été moins nombreuses à avoir recours la péridurale pendant leur accouchement, relève l’étude.
L’exercice physique pendant la grossesse joue aussi sur le poids du nouveau-né. Les chercheurs ont en effet constaté que les cas de macrosomie néonatale, c’est-à-dire lorsque le poids de naissance est supérieur à 4 kg chez un nourrisson à terme, étaient plus fréquents chez les femmes faisant partie du groupe témoin.