Le virus H7N9 est sorti de la Chine continentale et a voyagé jusqu’à Taïwan. Le vecteur, un homme de 53 ans qui travaillait dans l’est de la Chine et a rejoint Taipei via Shangai. Hospitalisé depuis le 16 avril, l’homme était ces derniers jours dans un état grave. Précision, il n’aurait pas été en contact avec des volailles ou des oiseaux lors de son séjour.
Et le mystère s’épaissit un peu plus sur cette grippe aviaire qui progresse et se propage lentement. A raison de 5 à 7 contaminations par jour, le bilan provisoire s’établit à 108 personnes infectées et 22 morts.
La seule certitude est plutôt inquiétante. Selon le Dr Keiji Fukuda, qui fait partie d’une délégation actuellement en déplacement en Chine pour le compte de l’OMS, « le virus H7N9 serait parmi les plus dangereux pour l’homme que nous n’ayons vu ».
Lors de ce déplacement, les experts ont néanmoins pu confirmer quelques informations. Le virus infecte de manière silencieuse les volailles et les oiseaux et se transmet facilement de l’animal à l’homme. Les oiseaux migrateurs, eux, semblent épargnés.
Mais si le virus dispose de tout le matériel génétique pour muter, la transmission interhumaine n’a pas été constatée.
Tout au plus, les médecins ont-ils identifié un foyer familial et la moitié des malades n’a pas été en contact avec des volailles. Voilà pourquoi l’OMS et les autorités chinoises précisent que les efforts pour comprendre cette nouvelle souche de grippe aviaire sont encore à leurs débuts.