C’est le 2e cas de tuberculose diagnostiqué dans cette école Saint-Brévin, en Loire-Atlantique, selon nos confrères de France Bleu. Fin février, un adulte qui travaille l’accueil périscolaire avait lui aussi été diagnostiqué avec une forme contagieuse de la tuberculose.
C’est ce qui a déclenché ce dépistage généralisé auprès de tous les enfants et les adultes ayant pu être en contact avec lui, par le Centre de Lutte Anti-Tuberculeux (CLAT) de l’hôpital de Saint-Nazaire. Ce 2e cas est donc diagnostiqué dans le cadre de ce dépistage.
Dans un communiqué diffusé vendredi soir, le centre hospitalier de Saint-Nazaire s'attend à ce que « d'autres cas soient mis en évidence dans les prochaines semaines ».
Une forme contagieuse de tuberculose
L’adulte qui travaillait à l’accueil périscolaire était atteint d’une forme contagieuse de la tuberculose : il s’agissait d’une forme pulmonaire qui est donc contagieuse pour l’entourage du malade, surtout en cas de toux.
La tuberculose se propage essentiellement par les voies aériennes : une toux, un éternuement, un crachat, voire une simple discussion trop proche de son interlocuteur, projettent les bacilles tuberculeux dans l’air ambiant.
La personne qui inhale ces gouttelettes en suspension devient à son tour infectée. On estime qu’un sujet infecté et non traité peut ainsi contaminer 10 à 15 autres personnes en l’espace d’une année.
Une maladie qui se développe lentement
La tuberculose est une infection liée au bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis) qui touche en priorité les poumons, mais peut ensuite diffuser à l’ensemble de l’organisme.
Cet agent bactérien est transmis par voie aérienne, via les gouttelettes contaminées par la bactérie. Dans ce contexte, le poumon est la principale porte d’entrée du germe dans la tuberculose latente et la principale localisation de l’infection dans la tuberculose maladie.
En cas de forte infection, les bactéries peuvent déborder les défenses ganglionnaires et se répandre dans l’organisme par voie lymphatique et sanguine. Mais le traitement antibiotique est très efficace et va empêcher cette diffusion.
La tuberculose n’est en aucun cas d’une maladie fulgurante comme la méningite qui a défrayé la chronique de ces dernières semaines
Un dépistage sur tous les « sujets contacts »
Le Centre de Lutte Anti-Tuberculeux de Saint-Nazaire propose donc un test tuberculinique et un examen radiographique des poumons à toutes les personnes qui ont été en contact récemment avec le malade. Le risque de contamination augmente avec la durée du contact avec le malade et sa proximité : ce sont donc les contacts proches qui sont concernés.
Il s’agit d’une petite piqûre au bras et d’une radiographie des poumons. La piqûre, qui n’est pas douloureuse, est une « intradermo-réaction à la tuberculine », qui consiste en l’injection intradermique stricte de 0,1 ml de tuberculine purifiée à 10 unités. Les enfant seront ensuite revus pour voir si une réaction inflammatoire locale apparaît 48 à 72 h plus tard. La radiographie pulmonaire recherchera des « opacités anormales » sous formes de « nodules » ou des « cavernes » en cas de tuberculose.
En cas de test IDR positif (élévation rouge de la peau d'au moins 10 mm) ou une radiographie montrant des anomalies, d’autres tests seront réalisés et un traitement antibiotique sera mis en place pour traiter la maladie.
Comme il n’y a pas d’urgence, tous ces tests vont s’étaler dans le temps et vont vraisemblablement durer jusqu’en avril. Initialement, 274 enfants et 16 adultes étaient concernés par le dépistage, mais le centre hospitalier « prévoit d'élargir son action au sein de l'école ».