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Contraception masculine

Pilule contraceptive masculine : les premiers résultats sont prometteurs

Par Mégane Fleury

Il pourrait s’agir de la « pilule pour les hommes ». Des chercheurs ont testé la diméthandrolone undécanoate (DMAU) chez une centaine d'hommes et les résultats sont prometteurs. 

areeya_ann/iStock

La pilule "pour les hommes" est-elle en train de voir le jour ? En tous cas, on s’en rapproche. Des chercheurs américains viennent de publier, dans Endocrine Society, les résultats d'un essai mené sur l’efficacité de la diméthandrolone undécanoate (DMAU).

Ce contraceptif masculin est efficace, et ne provoque aucun effet secondaire notable.  

Un traitement plus abouti 

La DMAU combine un androgène et un progestatif. Ce médicament doit être pris quotidiennement, comme la pilule féminine. Jusqu’ici les autres traitements oraux testés n’étaient pas satisfaisants. De fait, les autres formes orales de testostérone augmentaient le risque d’inflammation du foie.

Par ailleurs, l’organisme les éliminaient trop vite, ce qui obligeait à prendre deux comprimés par jour. La DMAU au contraire contient un acide gras qui ralentit cette élimination du traitement par l’organisme.

Pas d’effet secondaire notable

Les chercheurs ont mené des essais sur 100 hommes âgées de 18 à 50 ans. Trois doses du contraceptif ont été testées : 100, 200 et 400 milligrammes. Au bout de 28 jours, le contraceptif est efficace. De fait, la plus haute dose permet de réduire les niveaux de testostérone et de supprimer deux hormones nécessaires à la production de spermatozoïdes.

Aucun effet secondaire notable n’a été constaté chez les patients. De légers effets indésirables ont toutefois été remarqué : certains hommes ont pris du poids, et le HDL, le bon cholestérol, a parfois diminué dans certains cas. 

Les hommes ont déclaré préférer cette forme de traitement contraceptif, un comprimé à prendre chaque jour, plutôt que les injections ou gels dont l’usage est moins fréquent mais dont les effets durent plus longtemps. Un sondage CSA, réalisé en 2012, indiquait que 61% des hommes se déclarent prêts à prendre la pilule, si elle existait.