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Trisomie 21 : le Comité d’éthique dit oui au dépistage sanguin

Pour le CCNE, les tests sanguins de dépistage de la trisomie 21 sont une alternative souhaitable à l’amniocentèse. Ils sont déjà réalisés dans plusieurs pays.

Trisomie 21 : le Comité d’éthique dit oui au dépistage sanguin IPON-BONESS/SIPA




Dans un avis rendu public ce jeudi, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) considère que les nouveaux tests de détection de la trisomie 21 par prélèvement de sang maternel constituent « un progrès » car ils évitent des prélèvements à risque pour le fœtus et pour la mère.

 

Jusqu’ici, ce dépistage proposé à toutes les femmes enceintes et accepté par 85% d’entre elles se déroule en 2 temps. Une échographie et un dosage de 2 marqueurs sanguins permettent, en fonction de l’âge de la mère, de quantifier le risque d’anomalie chromosomique. Si ce risque est supérieur à 1/250, il est proposé aux parents d’analyser les chromosomes de leur fœtus via une biopsie des villosités choriales au 1er trimestre de grossesse ou par amniocentèse au 2e trimestre. Or, ces techniques invasives induisent des fausses couches, environ 200 par an en France.

Des scientifiques ont découvert il y une dizaine d’années que des cellules du fœtus circulent à partir de la 9e semaine de grossesse dans le sang de la mère. Les outils techniques permettent désormais d’accéder aux chromosomes du fœtus grâce à une simple prise de sang, sans risque ni pour la mère ni pour l’enfant.
L’Allemagne, l’Autriche ou la Suisse ont déjà recours à ce type de tests de dépistage dits ultra-précoces car possibles dès la 9e semaine de grossesse, autrement dit, dans le délai légal de l’IVG. Pour le Comité d’éthique, ils pourraient être proposés aux 24 000 femmes recourant chaque année à une ponction des villosités choriales ou du liquide amniotique. En cas de test ADN positif, le diagnostic de trisomie 21 devrait être confirmé par une ponction et la réalisation d’un cariotype, une analyse détaillée des chromosomes du fœtus.

Ecoutez le Pr Jean-Claude Ameisen, président du Comité consultatif national d’éthique : « Ce test permet d’éviter à 22 000 femmes une ponction invasive »



Pour l’heure, le CCNE estime que le recours à ces tests sanguins serait deux à trois fois plus cher que les prélèvements invasifs.  Mais les coûts pourraient devenir rapidement équivalents.

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