Les chiffres sont simples : Au- dessus de 1,26 grammes de glucose par litre de sang, on est diabétique. Comme la normale est entre 0,70 er 1,10 grammes, on a inventé un pré diabète entre 1, 1 et 1, 24, qui ne correspond à rien de précis.
Cette notion de pré diabète n’existe que dans l’esprit des médecins qui veulent motiver leurs patients, à qui est plus facile de parler de pré ou de tendance au diabète que de les terroriser avec un diagnostic qui n’a rien d’anodin, même si au moment où on le porte, il n’existe aucun signe de cette maladie, dont l’addition de paie très longtemps (15 – 20 ans ) après le diagnostic si rien n’est fait.
On parle en effet, à propos du nombre de diabétiques, d’une véritable épidémie silencieuse, qui touche des millions de gens en France, dont beaucoup sont « pré diabétiques » et donc l’ignorent. C’est une situation inquiétante parce qu’il va falloir parler d’efforts de vie, chez des malades non motivés, et souvent amoureux de l’inactivité et de la bonne chère
Premier traitement : faire attention…
Il ne faut surtout pas prendre des médicaments dès le diagnostic fait par la prise de sang. Car pour combattre le diabète au début, les médecins ne commencent – théoriquement – jamais par donner des médicaments, mais plutôt expliquer que, pour avoir moins de sucre dans le sang, il faut commencer par :
- 1 Apporter le moins de sucre possible à l’organisme, donc manger moins (le sucre se transforme en graisses dans le corps et vice versa) et surtout moins sucré ; en se méfiant des sucres cachés comme le riz et les pâtes.
- 2 En « brûlant » le plus possible de sucre, c’est-à-dire en faisant de l’exercice physique
Des choses simples, mais mal-aimées de notre civilisation de loisir et d’opulence, ce qui laisse une belle espérance de vie aux médicaments, pourtant inutiles à ce stade de la maladie.
Mesure le sucre dans le sang, simple et précis
On mesure ce que l’on appelle la glycémie. Un examen simple que tout le monde connaît…
Une petite piqûre au bout du doigt suffit. Mais il s’agit d’un instantané, une photo qui n’est pas toujours fidèle. Un exemple : un effort prolongé à jeun permet d’avoir des chiffres normaux donc trompeurs…Traduction : ceux qui ne voulaient pas que l’on soupçonne leur diabète (en cas de dossier d’assurance par exemple) se privaient de manger le jour précédant et faisaient de l’exercice physique avant la prise de sang, pour avoir des chiffres normaux
Si la photo n’est pas parfaite, restait à inventer le film ! Le film du diabète existe. C’est un autre dosage, moins connu, qui a pour nom l’hémoglobine glyquée. Un nom bien compliqué, mais pour un technique simple que tout diabétique devrait connaître.
Présente dans les globules rouges, l’hémoglobine qui transporte l’oxygène dans le sang, a la particularité de fixer du sucre. Plus la glycémie est élevée, plus on trouve du sucre lié à l’hémoglobine.
Le taux normal observé chez le non diabétique, oscille entre 4 et 6 %.
Dosage de l’HB1C, le résultat s’exprime en %
Ce dosage permet de connaître l’histoire de la glycémie durant les trois mois qui ont précédé l’examen. Un simple dosage trimestriel permet donc de suivre avec précision l’évolution de la maladie et l’efficacité du traitement.
Le taux normal observé chez le non diabétique, oscille entre 4 et 6 %.
A partir de quel chiffre on doit s’inquiéter ?
La Haute autorité de santé a émis des recommandations sur les objectifs cibles d’HbA1c selon le profil du patient :
- diabète de type 2, pour la plupart des cas : inférieur à 7%
- diabète de type 1 : entre 7% et 7,5%