Des chercheurs de l’Emory University et du Georgia Institute of Technology ont identifié les voies par lesquelles se transmettent les virus en avion.
"Avec plus de 3 milliards de passagers aériens chaque année, la transmission des maladies infectieuses pendant les vols constitue un important problème de santé publique", explique Vicki Stover Hertzberg, l’une des auteurs de l’étude publiée dans le journal PNAS.
Fenêtre ou couloir
Les mouvements des passagers et des équipages ont été passés au crible pendant cinq vols aller-retour. Toutes les destinations étaient différentes. 229 échantillons d’air et de surfaces ont été prélevés.
Résultat : "environ 40% des passagers ne quittent jamais leur siège, 40% se lèvent une fois pendant le vol et 20% se lèvent deux fois ou plus", analyse Vicki Stover Hertzberg, sachant que les personnes assises au bord du couloir sont plus disposées à se lever que celles assises au bord de la fenêtre.
80% des passagers assis près de l’allée se sont levés au cours des cinq vols, contre 60% des passagers assis sur les sièges intermédiaires et 40% des passagers assis sur les sièges près des fenêtres. Ces derniers sont donc moins susceptibles de contracter une maladie infectieuse telle que la grippe, qui se transmet notamment via les boucles de ceinture de sécurité, les poignées de porte des toilettes et le contact avec les membres de l’équipage. "Un membre d'équipage infectieux contaminera 4,6 passagers", estime ainsi l’étude.
Un mètre de distance
Par ailleurs, les chercheurs ont démontré que le risque de transmission de maladie infectieuse est proche de zéro passé un mètre de distance avec le porteur du virus. Seuls les passagers assis une rangée devant, une rangée derrière ou sur la même rangée que le malade sont susceptibles de contracter son virus. Un changement de place, si il est possible, sera alors justifié et bienvenu.
Les chercheurs recommandent aussi de se désinfecter les mains après qu’elles aient été en contact avec une zone à risque, comme la tablette accrochée au siège devant les passagers, et de les garder au maximum loin des yeux et du nez. Afin de minimiser tout risque d’infection, il conviendra également de nettoyer les zones à risque identifiées par l’étude avec des lingettes humides.
Une précédente étude avait déjà démontré que les compagnies aériennes commerciales constituaient un environnement propice à la propagation d'agents pathogènes.