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Sentir bon ne favorise pas le cancer du sein

Par le Dr Sophie Lemonier

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Une inquiétude est levée : les anti-transpirants et déodorants ne seraient pas considérés comme cancérigènes pour le sein.

Le rapport de l’Agence de sécurité des produits de santé (Afssaps) se veut rassurant : sentir bon là où il faut, sans risque de cancer, c’est possible ! L'Afssaps  lève ainsi le doute qui planait sur ces produits d’utilisation quotidienne. Elle affirme : "L’analyse des études chez l’animal n’a pas pu mettre en évidence de lien entre cancer et exposition à l’aluminium par voie cutanée ».


Mais qu’est ce qui est toxique dans les anti-transpirants et déodorants ? Leurs composants ou le fait de bloquer la transpiration ?

Ce sont les produits qu’ils contiennent en particulier, les sels d’aluminium qui sont en quantité assez importante dans les anti-transpirants . L’efficacité vient du fait que leurs minuscules sphères bloquent les canaux par où s’écoulent la transpiration.

Mais de nombreux autres produits cosmétiques contiennent aussi de l’aluminium. Pour l’instant, L'Afssaps ne s’est intéressée qu’aux antitranspirants  et elle a quand même émis un bémol.

 

 Ca signifierait qu’il y a une notion de dose d’aluminium à ne pas dépasser, pourquoi ?

Parce que chez l’animal, l’administration  à des doses répétées peut avoir des effets sur le système neurologique, sur les testicules et sur l’embryon. Et chez l’homme qui souffre de problèmes rénaux et qui élimine donc mal l’aluminium, on peut observer des lésions sur les os, les neurones ou les globules rouges. Mais on est loin là du cancer du sein. Des études complémentaires vont  quand même être réalisées et permettront d’affiner les recommandations. 


Quelles recommandations retenir aujourd’hui ?

Pour limiter  les risques d’exposition, l’Afssaps recommande tout d’abord de ne pas utiliser les anti-transpirants et déodorants contenant de l’aluminium sur des peaux irritées ou écorchées par des micro-coupures ou un rasage préalable. Ces lésions augmentent en effet l’absorption de l’aluminium. Elle préconise également de restreindre à 0,6% la concentration de ce produit dans les produits anti-transpirants ou déodorants. Deux informations qui devront donc figurer sur leurs étiquettes. Mais ne vous précipitez pas sur votre flacon, pour l’instant ce chiffre n’est pas encore mentionné.

 

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Aluminium et cosmétique