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Alcoolisme: la pétition des médecins en faveur du baclofène





En ces temps où il est davantage question d’effets secondaires et de retrait des médicaments, l’initiative de plusieurs médecins, pour certains membres de l’Académie de médecine ou de l’Académie de pharmacie, est remarquable. Avec l’ancien président du comité d’éthique, le Pr Didier Sicard, ces spécialistes souhaitent « mettre un terme aussi rapidement que possible à ce retard aux conséquences graves pour les malades qui seraient sensible au baclofène ». En clair, les médecins souhaitent que « le baclofène bénéficie d’une autorisation légale pour traiter l’addiction à l’alcool », précise Martine Perez dans le Figaro.

Autorisé et prescrit depuis 1975 comme décontractant musculaire dans la sclérose en plaques, ce médicament a fait l’objet d’études attestant d’un réel bénéfice dans la prise en charge de l’alcoolo-dépendance. De bons résultats que l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a souhaité valider en menant deux études cliniques. Mais dans l’attente des conclusions, notamment sur les effets secondaires éventuels, l’ANSM a autorisé  en avril 2012 les médecins à prescrire ce médicament « au cas par cas ». Résultat, les ventes de baclofène ont progressé de 26 % en 2012. Quatre millions de boîtes ont été prescrites l’année dernière.

Mais « les praticiens qui le prescrivent le font à leurs risques et périls », signale le quotidien. C’est la raison pour laquelle l’Agence du médicament instruit un dossier de recommandation temporaire d’utilisation. « Ce dispositif, précisait ren mars dernier son directeur Dominique Maraninchi au magazine le Point, permet en l’absence d’alternative un usage temporaire hors autorisation de mise sur le marché ». Cette procédure peut prendre jusqu’à 3 ans. Voilà pourquoi les signataires de la pétition s’impatientent. L’un d’entre eux, le Pr Fançois Chast, ancien président de l’Académie de pharmacie, confie au Figaro : « Il est très probable que ce médicament a un intérêt pour les malades. Il n'existe d'ailleurs aucune alternative fiable. Et s'il est efficace dans au moins 30 % des cas, si ce n'est plus, c'est déjà un grand progrès ».

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