Tous ceux qui ont un proche qui a fait un infarctus le savent bien : il y a clairement chez ces malades un "avant" et un "après"...Mais il faut combattre quelques idées reçues sur le sujet... D'abord, il est faux de croire systématiquement que quelqu'un qui a fait une attaque un jour va forcément vivre moins longtemps...
Les études se succèdent même pour montrer que leur état ne cesse de s'améliorer. Entre autres, une étude Française parue il y a quelques années, dans l'American Journal of Cardiology, démontre qu'avoir une maladie cardiaque stable - cette nuance est importante - ne réduit pas l'espérance de vie. A ce jour, peu de chiffres existaient quant au pronostic à moyen terme. Une étude Français e a montré que plusieurs années après un infarctus, les risques de mortalité du cardiaque sont les mêmes que ceux de l'ensemble de la population... Chez des malades stabilisés après leur infarctus. Stable signifie qu’ils ont bien reçu et respectés tous les soins. D’abord qu’ils ont bien été traités en urgence. Et de ce côté-là, la France est le top du top, puisqu’à la différence des autres pays, le Samu nous propose souvent des soins cardiologiques déjà dans l’ambulance… Ensuite qu’ils prennent bien leurs médicaments et respectent les règles d’hygiène de vie qu’on leur apprend.
Une meilleure espérance de vie
Il est important d’avoir la certitude que le traitement d’accompagnement, au long cours est bien établi. Les décès qui surviennent chez ces patients bien suivis, ne sont quasiment jamais liés au cœur de ces anciens malades. Ils semblent moins importants que chez des gens qui n’avaient jamais souffert de ces maladies.
On peut pousser le raisonnement plus loin ... et dire qu'un cardiaque qui a été bien soigné peut carrément espérer vivre plus longtemps qu'un autre ? On sait pertinemment que les humains pourraient vivre encore plus longtemps en appliquant quelques conseils simples, que les médecins répètent sans arrêt, mais qui sont très rarement suivis. Parce que la vie est belle lorsque l’on profite de ses plaisirs et que c’est toujours demain que l’on prendra la décision, d’arrêter de fumer, de perdre du poids en mangeant moins gras, et de faire – au moins trois fois par semaine – 45 minutes d’exercice physique.
Des malades souvent très sérieux
Chez le cardiaque en revanche la peur ne donne pas le choix. Passés l’accident dont il est aujourd’hui très rare d’en mourir, on n’a qu’une envie, ne pas revivre cela. Alors ces malades sont très sérieux pour prendre leurs médicaments et suivre à la lettre les conseils simples que leur a vie donné le médecin. La machine repart alors dans le bon sens, pour des années…
Un message qui ne passe pas forcément bien ; souvent en raison de l’entourage angoissé qui n’arrange pas les choses. Un seul mot d’ordre dès la sortie de l’hôpital : il faut revivre, sainement et pleinement. C’est ça le secret.