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Un brulé sur trois hospitalisé est un enfant...

Par Camille Sabourin

Face aux brûlures, nous ne sommes pas tous égaux : les tout-petits se brûlent davantage, mais les séniors en meurent plus. Et ces deux tranches d’âge sont particulièrement exposées.

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Il y a 400 000 brulés par an en France, dont près de 10 000 doivent être traitées à l'hôpital...   Un petit garçon, brûlé à la tête et au cou : voilà le portrait type du patient hospitalisé pour brûlure. Dans un cas sur trois, c’est un enfant âgé de 0 à 4 ans. Un âge  qui s’explique par les débuts de la marche et les premiers accidents d’enfants qui n’ont pas conscience des risques. Mais la deuxième tranche d’âge touchée concerne… les séniors !

Les degrés

Pour tester la gravité d’une brulure il y a deux critères principaux : L’étendue, mais aussi la profondeur ; ce qui permet de les classer
La  brulure du premier degré,  dont le coup de soleil est le meilleur exemple, ne touche que  l’épiderme, la couche superficielle.   Les brulures du second degré sont  plus ou moins profondes,  mais la peau se régénérera toute seule à la différence des brulures dites  de troisième degré qui détruisent toute la peau; Elles graves, parfois mortelles et nécessiteront toujours une greffe.
Il existe un quatrième degré qui est la carbonisation… On comprend ce que cela veut dire…

La principale causes de brulures lors des accidents domestiques : reste toujours la casserole  d'eau bouillante qui dépasse de la cuisinière et que l'enfant se renverse sur la figure  auxquelles il faut ajouter les babyliss et les tasses chaudes; surtout entre 9 mois et 1 an.  

Avec un grand classique, souvent tragique: le biberon que l’on réchauffe au micro-onde, dont le verre est froid mais  le contenu  brulant qui risque de détruite définitivement l’oesophage… Il faut  toujours tester la chaleur du liquide sur la peau du bras du papa ou de la maman... 

Eau fraiche tout de suite

Simple ou grave, la brûlure doit être immédiatement refroidie. On arrose avec de l’eau fraiche, sans pression,  pendant 5 minutes. Et surtout sans déshabiller s’il s’agit de vêtements synthétiques car ils peuvent être collés à la peau et l’arracher. Si c’est une petite brulure cela va soulager.

Il suffira après de la recouvrir d’un peu de Biafine ou d’un produit similaire et d’une compresse pour que l’exposition à l’air ne relance pas la douleur.
Si la brulure est étendue – plus de la moitié de la peau de la main de la victime -,  il faut soit appeler les secours soit se rendre à l’hôpital. Dans les brulures, la gravité n’est pas toujours spectaculaire ; loin s’en faut.

Pour les cas les plus graves, les greffes de peau sont parfaitement au point. On arrive même à fabriquer des mètres carrés de peau  à partir de quelques cellules souches du brulé.

Cicatrices importantes

La peau n’est que l’enveloppe… si c’est brulé dessous le résultat n’est pas très esthétique. C’est pourquoi, il est toujours utile de prendre l’avis d’un spécialiste, en particulier les chirurgiens de la chirurgie réparatrice ; ils font des miracles à condition de ne pas trop attendre.