C'est une bien triste histoire que celle de ce petit garçon originaire de Limas, dans le Rhône. Alors qu'il revenait d'une fête de son école jeudi soir, l'enfant est décédé suite à une attaque cardiaque. Allergique aux produits laitiers, il avait mangé une crêpe pendant le carnaval. "Notre hypothèse de travail de départ est l’ingestion d’une crêpe, lors du carnaval de l’école, alors qu’il apparaît qu’il était allergique aux produits lactés", a indiqué le parquet de Villefranche-sur-Saône, qui s'est saisi de l'enquête. L'allergie aux produits laitiers du petit garçon était pourtant connue des membres de l'école Fernand-Gayot, où il était scolarisé.
Une autopsie a ensuite confirmé que l'attaque cardiaque du petit garçon provenait bien d'un choc anaphylactique, c'est-à-dire d'une réaction allergique à un aliment ingéré. D'après le journal Le Progrès, l'enfant avait l'habitude de consommer des crêpes à l'eau chez lui et ne s'est donc pas méfié. Le procureur affirme de son côté que c'est la maîtresse qui aurait proposé cette crêpe au petit garçon. Cette dernière a été interrogée par le parquet, qui doit maintenant déterminer les responsabilités personnelles de l'équipe pédagogique présente le jour des faits. Une cellule d'aide médico-psychologique a été activée dans l'école à destination des enfants, des parents et des enseignants.
Le choc anaphylactique sérieux touche une à trois personnes sur 1 000. Les allergiques ne sont pas les seuls concernés, rappelle l’AFPRAL : pompiers, familles, membres du personnel enseignant doivent aussi être informés de cette réaction allergique. Le choc peut survenir dans la demi-heure suivant l’exposition à un allergène. Lorsque les premiers symptômes apparaissent, une injection d’adrénaline est vitale, dans les 20 minutes. Ce délai est mal identifié et peut aboutir à l’hôpital. En 2014, 2 enfants sont décédés d’un choc anaphylactique à la cantine scolaire.