Dix millions de femmes à travers le monde portent des implants mammaires. En France, elles étaient estimées à 400 000 en 2014, d’après le ministère de la santé. Des prothèses qui ne sont pas sans risques. Aux Etats-Unis, les autorités de santé ont dénombré plusieurs cas de cancers du système immunitaire liés au port d’implants mammaires.
Mise en garde de la FDA
La FDA, la food and drug association, est l’organisme américain qui autorise la commercialisation des aliments et médicaments. A la fin du mois de mars, elle a mis à jour son site et publié un avertissement sur les prothèses mammaires. L’article révèle l’existence d’un lien entre celles-ci et le risque de lymphome anaplasique à grandes cellules, une maladie du système immunitaire. D’après la FDA, dans la plupart des cas, le lymphome est détecté dans les tissus de la cicatrice et dans les fluides à proximité de l’implant. Parfois, cela se propage au sein de tout le corps. Le nombre de cas identifiés est passé de 359 à 414 en un an. Neuf femmes seraient décédées.
Une mise en garde en France dès 2015
En France, 29 cas ont été recensés. Un groupe d’experts a mené une recherche sur le sujet en 2015, réunis par l’Institut national du cancer, et conclut à l’existence d’un "lien clairement établi entre la survenue de lymphome anaplasique à grandes cellules et le port d’un implant mammaire". Les chercheurs précisent que le risque est faible. Dans la plupart des cas, le cancer surviendrait entre 11 et 15 ans après la pose du premier implant.