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Les troubles du sommeil vous mettent en danger sur la route

Par Mégane Fleury

L’apnée et les troubles du sommeil augmentent fortement le risque d’accident de voiture. Ce constat est indépendant du niveau de fatigue ressenti par les individus. 

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La fatigue est responsable d’un accident mortel sur trois. Les campagnes de prévention routière alertent régulièrement les conducteurs sur les signes de fatigue. Yeux qui picotent, bâillements, engourdissement des jambes, plusieurs choses permettent d’identifier un moment de fatigue et d’agir en conséquence : c'est à dire faire une sieste. Une étude réalisée au sein de l’hôpital Brigham and Women’s, et publié sur le site BMC Medicine, apporte un nouvel éclairage sur les risques liés à la fatigue au volant. Les troubles du sommeil seraient plus dangereux que la fatigue ressentie.

Un manque de sommeil mal ressenti 

"Nous avons prouvé que les personnes qui sont en manque de sommeil chronique ne se perçoivent pas comme très fatiguées, et ne se sentent pas diminuées", explique Daniel J. Gottlieb, l’auteur principal de cette recherche. En fait, les personnes qui sont sujettes aux insomnies ou à l’apnée du sommeil ne sont plus conscientes de leur fatigue. Cela augmente leur risque d’avoir un accident de voiture.

Un risque augmenté jusqu’à 123%

Pour cette étude, les scientifiques ont étudié les cas de 1745 hommes et 1456 femmes âgés de 40 à 89 ans. L’apnée du sommeil sévère augmente de 123% le risque d’avoir un accident de voiture par rapport aux personnes non-atteintes de ce trouble du sommeil. Lorsqu'une personne est atteinte d’une apnée du sommeil modérée, cette hausse du risque s’établit à 13%. Ceux qui dormaient six heures par nuit ont un risque d’accident de voiture augmenté de 33%, en comparaison à ceux qui dorment sept ou huit heures. Selon les chercheurs, cette hausse de risque d’accident ne dépend pas de ce que les patients ont exprimé en termes de fatigue ressentie. 

En France, 30% des plus de 65 ans sont concernés par l’apnée du sommeil.