En 2016, plus 57 000 nouveau cas de VIH ont été dépistés en Europe, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pas moins de 1 115 000 patients européens souffrent actuellement du virus, Russie non comprise. La moyenne atteint 7,7 cas pour 100 000 habitants.
L’épidémie continue de progresser, notamment en Europe orientale où ont été dépistés 80% des nouveaux cas de VIH.
La transmission du virus augmente chez les personnes hétérosexuelles dans la partie orientale, tandis que la transmission du virus augmente chez les hommes ayant des rapports homosexuels en Europe de l’Ouest. L’injection de drogues a provoqué un tiers des nouvelles infections dans les pays d’Europe orientale.
"En moyenne, il faut trois ans entre le moment où une personne est infectée et celui où le diagnostic est posé, ce qui est beaucoup trop long", plaide le docteur Andrea Ammon, directrice du centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).En Europe de l'Est, 1 personne infectée sur 3 ne connaît pas son statut VIH, contre 1 sur 7 dans le reste de l'Europe.
Sur les 150 000 personnes atteintes du sida en France, 25 000 ignorent qu’elles sont séropositives. En 2016, le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH est estimé à environ 6 000, selon l’INVS. La catégorie des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes est toujours la plus touchée.
Selon un sondage Ifop-Bilendi* publié mercredi 21 mars à l'occasion du Sidaction, 26 % des Français âgés de 15 à 24 ans pensent à tort qu’il existe des médicaments pour guérir du sida (13% de plus qu’en 2009), 21% qu’un vaccin peut empêcher la transmission du virus et 32% qu’ils ont moins de risques que les autres d’être contaminés.