Un quart des Français a reçu une prescription de psychotropes dans l’année. Ce taux est le résultat d’un étude réalisée et publiée par l’Assurance maladie en 2003. Il existe différents traitements à base de psychotropes, chacun est adapté à un type de patients. Des chercheurs américains ont comparé l’efficacité de différents antidépresseurs.
L’étude a été menée par le centre de recherche biomédicale d’Oxford au Royaume-Uni et par la Société japonaise pour la promotion de la science. Les résultats sont parus dans la revue The Lancet.
Les antidépresseurs plus efficaces que les placebos
Les données utilisées par les chercheurs concernaient 116 477 participants, tous soignés pour des troubles dépressifs importants. 21 antidépresseurs ont été étudiés et comparés à des placebo. Dans l’ensemble des cas, les traitements étaient plus efficaces que le placebo. Ce débat est très récurent dans la communauté scientifique.
Certains psychotropes se sont cependant avérés plus efficaces sur certains critères d'évaluation : la réponse au traitement était plus forte et le taux d’abandon plus réduit. Il s’agit de l’escitalopram, de la mirtazapine, de la paroxétine, de l’agomélatine et de la sertraline. Certains antidépresseurs se sont révélés, au contraire, moins efficace et moins tolérés, comme la réboxétine, la trazodone et la fluvoxamine. Leur utilisation nécessite, selon les chercheurs, plus de vigilance.
Une efficacité différente selon l’âge du patient
Une étude menée précédemment par les mêmes chercheurs montrait les différences de résultats pour un même traitement selon qu’il soit utilisé pour soigner un patient jeune ou adulte. Par exemple, le fluoxétine est le principal antidépresseur efficace pour soigner les symptômes dépressifs de l’adolescent. D’après cette étude, ce traitement est le seul à être plus efficace que les placebos, et ne doit être utilisé que dans le cas où la prise de médicaments est nécessaire.
D'après une étude de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, 3% des adolescents seraient concernés par la dépression.
Le vrai problème est de trouver un marqueur qui permettrait de prédire d'emblée l'efficacité d'un antidépresseur pour un malade donné. Car il est démontré que plus le temps passe et plus les malades deviennent résistants aux traitements antidépresseurs usuels.