Jusqu’à il y a une dizaine d’années, les femmes qui avaient leurs règles n’avaient guère le choix sur les produits d’hygiène intime mis à leur disposition. Qu’elles les achètent en grande surface ou en pharmacie, presque tous étaient issus des mêmes grands groupes industriels, qui entretiennent toujours l'opacité autour de leur fabrication et de leurs composants, parfois même avec l'approbation des autorités sanitaires.
Mais depuis quelques années, les femmes ont davantage de choix dans leurs protections intimes. Qu’il s’agisse de coupes menstruelles, de serviettes lavables ou de tampons en coton bio, toutes sont plus écologiques.
Les tampons, un impact écologique considérable
Et c’est tant mieux, car les tampons traditionnels ne font pas du bien à notre planète. En moyenne, une femme utilise 11 000 tampons au cours de sa vie. En matière de pollution, ils ont un impact considérable : selon un classement des déchets plastiques établi en 2016 par l’ONG Surfrider, les applicateurs de tampons figurent parmi les dix déchets plastiques les plus fréquemment présents dans les océans. Les serviettes aussi ont une empreinte écologique. D’après le livre Flow: The Cultural History of Menstruation, (Flux: l'histoire culturelle de la menstruation), une femme jette en moyenne à la poubelle, et dans sa vie, entre 100 et 150 kg de "serviettes, tampons et applicateurs".
Des produits plus sains
Si les femmes se tournent de plus en plus vers ces produits d’hygiène intime alternatifs, c’est aussi parce qu’ils sont plus respectueux de la santé des femmes. À l’heure où les grandes marques de produits d'hygiène féminine ne cessent de devoir se justifier sur la composition de leurs produits et sont régulièrement mis en cause dans les cas de syndrome du choc toxique, ces nouvelles protections apparaissent comme plus sûres pour qui veut prendre soin de sa santé intime tout en limitant son empreinte écologique.
La coupe menstruelle
La coupe menstruelle ou "cup" est une protection hygiénique réutilisable. Ressemblant à un petit entonnoir en silicone, elle se positionne dans le vagin pour recueillir le flux menstruel. Écologique et économique - elle se conserve des années -, la coupe menstruelle a aussi pour avantage de ne pas dessécher la flore vaginale.
Attention toutefois à ne pas la conserver trop longtemps. Elle doit être vidée toutes les 8 heures maximum et être lavée avec précaution avant d’être réinsérée. Comme pour les tampons, la cup ne prémunie en effet pas contre le syndrome du choc toxique.
Il existe de nombreuses marques de coupes menstruelles : Naturcup, Claricup, Miü, So’Cup, Divacup, Mooncup, Ladycup, Meluna, Dans Ma Culotte…
Les tampons bio
Moins écologiques que les coupes menstruelles, les tampons bio présentent le grand avantage d’afficher clairement leur composition. Sans produits toxiques, ceux commercialisés en France sont généralement en coton bio certifié par le label indépendant GOTS (Global Organic Textile Standard).
Comme les tampons classiques, ils nécessitent d’être changés toutes les 4 à 8 heures en fonction du flux. Il est aussi déconseillé de les porter la nuit.
Plusieurs marques françaises proposent des tampons bio à la vente. C’est le cas de Dans Ma Culotte, My Holy, de Natracare ou de Jho.
Les serviettes hygiéniques lavables
Souvent confectionnées en coton bio dans des imprimés flashy, les serviettes hygiéniques lavables sont aussi écologiques : il suffit de les passer à la machine à laver après utilisation. Douces et respirantes, elles sont conseillées à celles qui souffrent d’irritation.
Les marques Plim et Dans Ma Culotte proposent des serviettes hygiéniques lavables. Leurs différentes tailles et formes s’adaptent à toutes les morphologies et à tous les flux.
Les culottes menstruelles
Encore inédites chez les marques françaises, les culottes menstruelles sont déjà bien connues aux États-Unis ou en Australie, puisque des marques comme Thinx et Modibodi les commercialisent. Le principe de ces culottes spéciales menstruations ? Il s’agit de sous-vêtements qui absorbent le sang sans jamais tacher ni fuir et qui se lavent en machine. Là encore, pas de déchet venant polluer les océans.