La maladie du légionnaire est une forme grave de la pneumonie, causée par la Legionella. Cette bactérie contamine les systèmes d’eaux artificiels. Chaque année aux Etats-Unis, entre 8000 à 18 000 nouveaux cas nécessiteraient une hospitalisation.
A New York, les autorités sanitaires ont utilisé une méthode d’analyse de l’ADN pour détecter une contamination à la légionellose.
Un moyen efficace, puisque cela a pris uniquement quelques heures, contre plusieurs jours avec la méthode standard. Les résultats de cette expérience sont publiés dans le Journal of Environmental Health.
Un test ADN valable pour l’eau
"Notre approche a probablement aidé à empêcher plus de gens de tomber malades, parce que nous répondions beaucoup plus tôt", explique ainsi Christopher Boyd, commissaire adjoint des sciences de l’environnement et de l’ingénierie pendant l’expérience.
L’approche utilisée s’appelle "la réaction en chaîne par polymérase". Elle consiste à passer des fragments ADN dans une machine qui chauffe et refroidit l’échantillon plusieurs fois de suite.
Les chercheurs ont ainsi pu constater que cette méthode permettait de confirmer ou non la présence de Legionella dans un échantillon d’eau.
Surveiller les tours de refroidissement ?
Puisque ce test ADN permet de savoir si un échantillon d’eau est contaminé, il permet aussi de trouver la source de la contamination.
A deux reprises à New York, des épidémies – dont une a tué 16 personnes en 2015- provenaient de tours de refroidissement. Boyd estime alors que les autorités publiques, en plus de faire attention aux signes d’une épidémie de maladie du légionnaire, pourraient aussi repérer et surveiller les tours de refroidissement.
Depuis 2015, la ville de New York a par exemple pris des mesures d’enregistrement et de surveillance de ces dernières. Un moyen d’éviter ces épidémies, avant même qu’elles ne se déclenchent et tuent des habitants.