Samedi, l'avocat américain David Buckel, s'est immolé par le feu dans un parc de New York pour protester contre les effets néfastes de la pollution sur notre planète. Il a envoyé un texte d'adieu à plusieurs médias, dans lequel il explique son geste. Comme le rapporte le New York Times, David Buckel s'est donné la mort dans le parc Prospect de Brooklyn dans la matinée et a été déclaré mort à 06H30. "La pollution ravage notre planète et répand l'instabilité à travers l'air, le sol, l'eau et la météo", a-t-il écrit dans son email.
Pour David Buckel, le choix de s'immoler par le feu reflète la situation très critique de santé à laquelle nous nous exposons : "La plupart des humains sur la planète respirent maintenant un air rendu insalubre par les carburants fossiles et beaucoup, en conséquence, mourront prématurément - ma mort prématurée au moyen d'un carburant fossile reflète ce que nous sommes en train de nous faire à nous-mêmes", dénonce-t-il dans sa lettre d'adieu. Avant de conclure : "Avoir des buts honorables dans la vie invite à avoir des buts honorables dans la mort", a écrit David Buckel dans sa lettre d'adieu.
Figure emblématique des droits civiques de la communauté LGBT
Âgé de 60 ans, l'avocat était une figure emblématique des droits des homosexuels aux États-Unis. Membre de l'organisation de défense des droits civiques de la communauté LGBT Lambda Legal pendant de nombreuses années, il a plaidé à de nombreux procès pour défendre les personnes LGBT victimes de discrimination.
C'est après son départ de Lambda Legal qu'il avait commencé à s'engager activement dans la défense de l'environnement, ont expliqué ses proches au New York Times. "La nouvelle de la mort de David nous brise le cœur. C'est une perte terrible pour la famille Lambda Legal, mais aussi pour l'ensemble du mouvement pour la justice sociale", a commenté dans un communiqué une des directrices de l'organisation, Camilla Taylor.
La pollution réduit l'espérance de vie
Dans les villes, les particules fines émises par le trafic routier sont devenues indésirables. Dangereuses pour les poumons, le système cardiovasculaire ou encore les muqueuses, elles ont un impact majeur sur la mortalité prématurée. Vendredi, une nouvelle étude américaine a révélé qu’une exposition, même brève, aux particules fines, peut être associée au développement d’infections respiratoires inférieures aiguës chez les jeunes enfants.
Par rapport aux normes fixées par l’Union européenne, une exposition chronique aux particules fines raccourcit considérablement l’espérance de vie, à raison de 10 microgrammes par mètre cube d’air réduisent de 9 à 11 ans la durée de vie des citadins, selon les calculs du Pr Mikael Skou Andersen, auteur d'une étude de l’université d’Aarhus (Danemark), publiée dans Ecological Indicators en 2017.