Fatigue, irritabilité, fringales, douleurs... le syndrome pré-menstruel peut s’exprimer de différentes manières, mais ces symptôme pourraient être provoqués par la consommation d'alcool, et l'effet serait proportionnel à la dose d'alcool.
C’est en tout cas ce que constatent des chercheurs espagnols. Ils publient les résultats de leur étude dans le British Medical Journal.
45% de risques en plus quand on consomme de l'alcool
Les chercheurs ont compilé les données d’études antérieures dans une analyse statistique. Consommer de l’alcool augmente le risque d’avoir un syndrome prémenstruel de 45 %, et de 79 % pour les femmes qui consomment beaucoup d’alcool.
Dans l'étude, les troubles pré-menstruels étaient principalement identifiés comme étant les changements d’humeur, une sensibilité des seins, la fatigue, les fringales, l’irritabilité et la dépression. Selon les scientifiques espagnols, le lien entre alcool et syndrome pré-menstruel pourrait être du aux hormones.
Pendant les règles, la consommation d’alcool aurait un impact sur les niveaux d’hormones stéroïdes sexuelles et sur la gonadotrophine. Aussi, cela pourrait être lié à la relation entre alcool et les produits chimiques liés à l’humeur dans le cerveau, comme la sérotonine.
Des chiffres différents en Europe et en Amérique
11 % des cas de syndrome pré-menstruel seraient liés à la consommation d’alcool. Pour l’Europe, ce taux est de 21 %. D’après les scientifiques, 30 % des femmes dans le monde boivent de l’alcool, parmi elles, 6 % ont une consommation élevée.
Lorsque l’on considère ces données pour les régions de l’Europe et de l’Amérique, les proportions augmentent. 60 % des femmes boivent, dont 12,5 % dans de grandes quantités.
Un syndrome encore mystérieux
En 2012, des chercheurs canadiens ont tenté de mieux comprendre le syndrome prémenstruel. Selon eux, le lien entre la période prémenstruelle et les symptômes ressentis, à l’image des sautes d’humeur, n'est pas tout à fait établi. Si le syndrome demeure encore mystérieux, 20 à 30 % des femmes en ressentiraient pourtant les symptômes chaque mois.
Si dans les cas les plus compliqués, des traitements médicamenteux peuvent être envisagés, certains gestes simples peuvent diminuer l’ampleur des symptômes. Par exemple, l’activité physique permet de mieux réguler la fluctuation des hormones sexuelles. Surveiller son alimentation pour manger sain et équilibré peut aussi limiter les symptômes, en maintenant un taux de sucre stable.
#Alcohol intake may be linked to premenstrual syndrome (PMS), say research published in @BMJ_Open https://t.co/AteElFDUVO #pms #health pic.twitter.com/egvJS6DyDq
— BMJ (@bmj_company) April 23, 2018
Le risque de l'endométriose
Si les douleurs ressenties au moment des règles sont très fortes, en entraînent des handicaps professionnels ou sociaux, il faut en parler à son médecin. Dans certains cas, de fortes douleurs au moment des règles peuvent aussi révéler une endométriose.
La maladie est due à une migration anormale des cellules de l’endomètre en dehors de l’utérus. Elle toucherait une femme sur dix entre 16 et 50 ans. Il y a un autre symptôme, les cas où la femme ressent aussi des douleurs au moment des rapports sexuels et si elles perdurent. Dans ce cas, il est aussi nécessaire de consulter.