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Risques accrus

Obésité infantile : les antécédents familiaux augmentent les risques

Par Raphaëlle de Tappie

D'après une récente étude, les antécédents familiaux d'obésité et de tension artérielle pourraient augmenter le risque de développement d'obésité sévère chez les jeunes enfants. 

Constantinis/Istock

A l’heure actuelle, l’obésité infantile est l’un des premiers sujets de préoccupation des services de santé des pays riches. C’est pourquoi les études se succèdent sur le sujet. D’après la plus récente menée par des chercheurs de l’Université de Messine en Italie et parue dans la revue médicale Frontiers in Endocrinology, des antécédents familiaux d’obésité et de tension artérielle augmenterait le risque de développement d’obésité sévère chez les enfants.

Historique familial de 260 enfants obèses

Les chercheurs ont comparé l’historique familial de 260 enfants obèses ou en surpoids âgés de 2 à 17 ans pendant trois ans. Après également avoir collecté des informations sur les maladies cardiovasculaires et métaboliques des parents, frères et sœurs et grands parents des participants, ils ont remarqué que les antécédents familiaux d’obésité et de tension artérielle pouvaient avoir un impact sur l’apparition et la sévérité de l’obésité chez les enfants. Dans le détail, ceux dont les membres de la famille avaient souffert maladies cardiovasculaires et métaboliques (taux de lipides élevés dans le sang, hypertension, diabète de type 2, maladie coronarienne), avaient plus de risques de développer une obésité sévère précoce.

Par ailleurs, les chercheurs ont noté que les participants souffrant de cette maladie avaient pour la plupart moins de huit ans et que beaucoup d’entre eux se montraient résistants à l’insuline, ce qui pourrait conduire au développement de diabète de type 2. Si l’obésité persiste, les enfants risquent de développer des complications cardiovasculaires et métaboliques en grandissant, mettent donc en garde les auteurs de l’étude.

Les pédiatres jouent un rôle essentiel

En avril, des recherches américaines du même genre avaient quant à elles identifié un lien entre surpoids infantile et maladie du foie. D’après les chercheurs de l’Université de Colombia, l’obésité précoce peut entraîner des risques de stéatose hépatite non alcoolique, maladie pouvant mener à une cirrhose, voire même un cancer du foie.

C’est pourquoi, aujourd’hui "les pédiatres jouent un rôle essentiel pour identifier les enfants en surpoids le plus tôt possible afin de mettre en place des programmes de prévention", concluent les auteurs de l’étude menée par l’Université de Messine, appelant également les autorités publiques et les parents à encourager les enfants à faire plus d’exercice et à limiter leur temps passé devant les écrans. Sans oublier bien évidemment une alimentation saine et variée.