Les douleurs de la face externe de la hanche en rapport avec une tendinite du muscle moyen fessier sont fréquentes puisqu’elles concernent de 10 à 15% de la population et près d’une femme sur 4 à la cinquantaine.
Une nouvelle étude publiée dans le BMJ, révèle pour la première fois que des techniques de kinésithérapie et de physiothérapies, réalisées pendant au moins 8 semaines, sont au moins aussi efficaces que les infiltrations de corticoïdes, à court (8 semaines) comme à long terme (52 semaines).
Une étude contrôlée
L’étude a tiré au sort 204 personnes souffrant d’une tendinite du moyen fessier (ou « syndrome du grand trochanter »), authentifiée par un examen clinique suivi d’une IRM, entre 3 groupes de traitement : rééducation axée sur la mise en décharge du tendon du muscle moyen fessier avec physiothérapie, infiltration de corticoïdes guidée par échographie ou simple attente. L’évaluation a été réalisée de façon indépendante à 8 semaines et à 1 an.
Douleur de la hanche
La tendinite du moyen fessier correspond à une souffrance du tendon du muscle qui assure le verrouillage du bassin en position horizontale lorsque l'on est en appui sur un seul pied, par exemple quand on marche.
La tendinite apparaît plus fréquemment chez la femme au moment de la péri-ménopause et elle se manifeste par des douleurs de la face externe de la hanche, à la marche, à la montée ou à la descente des escaliers, ou même en position couchée sur le côté de la tendinite.
Des résultats intéressants
L’étude révèle que tant du point de vue de l’évaluation globale que de celle de la douleur, la rééducation fait aussi bien si ce n’est mieux que l’infiltration de corticoïde et beaucoup mieux que si l’on ne fait rien. C’est un résultat très intéressant pour une technique basée sur de l’éducation et de la physiothérapie pendant seulement 8 semaines.
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— The BMJ (@bmj_latest) May 7, 2018
1ère étude positive pour la rééducation
La force de cette étude est la stricte sélection de douleurs de hanche en rapport avec une tendinite du moyen fessier, en éliminant les douleurs en rapport avec une arthrose de la hanche ou une sciatique tronquée.
Les 2 techniques qui marchent ne sont d’ailleurs pas exclusives l’une de l’autre avec, d’un côté, l’infiltration de corticoïde pour obtenir un soulagement rapide de la douleur, suffisante dans les formes simples, et de l’autre côté, la rééducation peut être prescrite seule selon les préférences du malades ou en complément des infiltrations pour renforcer la qualité des résultats et éviter la récidive dans les formes sévères.