Vous le savez, nous ne réagissons pas tous de la même manière en plein soleil : si certaines peaux ne le craignent pas, d'autres en revanche, y sont très sensibles. Une nouvelle étude menée sur l'origine de nos réactions au soleil a été publiée dans la revue Nature Communications. L'objectif ? "Savoir si la peau d’un individu répond à l’exposition au soleil avec le bronzage ou avec des brûlures peut, au moins en partie, être déterminé par la variation dans certaines régions du génome (ensemble des chromosomes et des gènes dans le corps, NLDR)". Et il semblerait que oui.
"Un lien génétique entre brûlures et cancer de la peau"
Les chercheurs ont étudié les données de plus de 121 000 personnes blanches, originaires du Royaume-Uni et enregistrées dans la banque de données britannique Biobank. Au cours de leur recherche, les généticiens ont découvert 20 régions du génome qui favoriseraient le risque de coups de soleil et donc, de cancer. "Cette étude identifie de nouvelles régions génétiques qui ont probablement une pertinence quant au risque de cancer de la peau", explique Mario Falchi, généticien au King’s College de Londres et co-auteur de l'étude.
Our paper describing a genetic analysis of #tanning response to #sun exposure in @uk_biobank, which revealed 10 new loci, has just been published in @NatureComms: https://t.co/N13xS0Vz3L
— alesssia (@_alesssia) May 8, 2018
Les résultats de cette étude vont plus loin ce que nous savons déjà : les peaux claires ou plus sujettes aux coups de soleil doivent protégées correctement. "Les gens ont tendance à oublier que les coups de soleil sont vraiment dangereux (…) Nous espérons que le fait de savoir qu’il y a un lien génétique entre brûlures et cancer de la peau pourra les encourager à avoir un mode de vie sain", espère le chercheur.
1600 décès par an
Chaque année en France, 80 000 nouveaux cas de cancer de la peau sont diagnostiqués, soit 219 personnes chaque jour. Depuis le 1er janvier 2018, 28 198 l'ont été. Environ 1600 personnes en meurent chaque année. L'INCa et l'Inpes estiment que la hausse du nombre de cas de cancer de la peau depuis les années 1980 résulte du fait que les Français ont tendance à s'exposer plus souvent et plus longtemps au soleil et à faire des séances d'UV. Or l'exposition au soleil demeure le premier facteur de risque. Les femmes sont par ailleurs les plus touchées.