La ministre de la Santé s'était engagée en mars dernier à généraliser le dépistage gratuit du cancer du col de l’utérus. Il a été confirmé aujourd’hui dans un communiqué du ministère.
Le dépistage est recommandé pour les femmes âgées de 25 et 65 ans, tous les trois ans. Avec cette nouvelle mesure, toutes les femmes qui n’ont pas fait de frottis dans les trois dernières années vont recevoir un courrier les invitant à aller le faire, soit chez un médecin, soit chez une sage-femme. L’acte sera entièrement remboursé par l’Assurance maladie.
40% des femmes ne sont pas dépistées
Tous les ans en France environ 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués. 40% des femmes ne sont pas dépistées pour le cancer du col de l’utérus. Chaque année, 1000 femmes en décèdent. C’est l’un des rares cancers en France dont le pronostic se dégrade d’année en année. Ainsi le taux de survie à 5 ans est passé de 68% en 1989-1993 à 62% en 2005-2010, d’après le communiqué.
Un cancer lié au papillomavirus humain
Dans 90% des cas, le cancer est dû à une infection prolongée au papillomavirus humain (HPV). Celui-ci peut infecter les cellules et à long terme les transformer en cellules pré-cancéreuses puis cancéreuses. Cela créé une tumeur cancéreuse. Lorsqu’elle est repérée suffisamment tôt, elle peut être traitée plus facilement, et permet d’empêcher la maladie d’évoluer.
La ministre @agnesbuzyn annonce le 3ème programme national de dépistage
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) May 11, 2018
Désormais chaque femme de 25 à 65 ans bénéficiera d’un dépistage régulier du cancer du col utérins pris en charge à 100% par l’Assurance maladie (@ameli_actu)
????Lire le communiqué : https://t.co/DPkOr8qaMs pic.twitter.com/aq7OlZIZ7f
Un vaccin efficace, mais peu de femmes vaccinées
Si le dépistage permet de soigner le plus rapidement possible les femmes concernées, une autre méthode permet aussi de prévenir l’apparition de ce cancer : le vaccin. Une recherche récente atteste de son efficacité. Il protégerait bien contre le cancer du col de l’utérus, en particulier lorsqu’il est administré entre 15 et 26 ans. D’après une étude de Santé Publique France menée en 2015 dans toute la France, seul 20% des jeunes filles de 16 ans sont vaccinées contre le HPV. Mais ce vaccin ne remplace pas le dépistage, de fait, certaines souches du virus peuvent lui résister. Toutes les femmes, qu’elles soient vaccinées ou non, doivent donc se faire dépister tous les trois ans entre 25 et 65 ans.