Les attaques bioterroristes semblent à beaucoup une menace surréaliste, mais la menace d'une attaque avec de l’anthrax s'est déjà produite, et celles avec la tularémie et la peste semblent plus que probable. Elle est désormais sérieusement prise en compte par les différents gouvernements.
Des chercheurs américains sont parvenus à mettre au point un vaccin pour lutter contre leurs effets. Testé sur des souris, un vaccin contre l’anthrax, la tularémie et la peste semble efficace. Ses résultats ont été publiés sur le site de la revue Nature.
Aucun vaccin autorisé jusqu’alors
Le vaccin agit contre les effets de trois pathogènes qui peuvent être utilisés dans le cadre d’une attaque bioterroriste : la peste, la tularémie et l’anthrax. Celles-ci agissent très rapidement et sont donc potentiellement très vite mortelles. Jusqu’ici aucun vaccin n’a été autorisé, de fait, s’il en existe un qui agit contre l’anthrax, ses effets secondaires sont très importants et le processus d’immunisation très long.
Pour l’heure, le vaccin fabriqué par ces chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles n’a été testé et développé que pour des souris. Il est basé sur une version allégée d’un vaccin non-autorisé contre la tularémie appelé « live vaccine strain » (LVS). S’il n’est pas autorisé, c’est qu’une de ses molécules est toxique pour l’homme, les chercheurs sont parvenus à le rendre non-toxique en supprimant l’un des gènes du produit.
UCLA-led research finds vaccines against anthrax, plague and tularemia are effective in mice. If tests in humans are successful, this could provide protection against a bioterror attack. https://t.co/4JufBz7vt7 pic.twitter.com/pGMN7BRTDz
— UCLA Newsroom (@UCLAnewsroom) May 10, 2018
Toutes les souris protégées
Des souris ont reçu le vaccin, puis entre quatre et six semaines plus tard, les scientifiques ont injecté des doses mortelles d’anthrax, de tularémie et de peste. Pour ce faire, ils ont utilisé la méthode aérienne telle qu’elle pourrait être employée par des bioterroristes. Le vaccin a protégé toutes les souris. La méthode la plus efficace est celle qui consiste à injecter le vaccin en trois doses.
Désormais, les chercheurs doivent améliorer la formule de ce vaccin, et le tester à nouveau sur des animaux avant de le tester sur des humains. C’est le processus exigé par la Food and Drug Administration, l’autorité américaine en charge d’évaluer et d’autoriser les médicaments et vaccins.