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Risques associés au cancer

Cancer: un traitement oral efficace pour protéger les malades du risque de thrombose

Par Mégane Fleury

Le risque de thrombose veineuse et d'embolie pulmonaire est plus élevé pour les personnes atteintes de cancer. Des chercheurs de l’université de Warwick montrent qu’un simple traitement oral permet de le réduire. 

nensuria/iStock
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Une personne malade du cancer sur cinq environ a été victime d’une thrombose veineuse profonde ou d’une embolie pulmonaire. Ces personnes ont en effet un trouble de la coagulation en raison du cancer et un risque plus élevé de développer un caillot de sang. Ce caillot peut être responsable d'une phlébite et, s'il migre, d'une embolie pulmonaire.

Jusqu’ici, certains malades recevaient un traitement anticoagulant par injection, l'héparine étant le seul traitement a avoir démontré une efficacité en prévention, mais des chercheurs anglais montrent qu’un médicament anticoagulant de type anti-Xa, pris sous forme d'un simple comprimé quotidien, serait aussi efficace. Et ce n'est pas la première étude qui démontre l'efficacité de cette classe. L'étude est publiée dans le Journal of Clinical Oncology.

Le rivaroxaban, efficace lorsqu'il est pris quotidiennement

Les scientifiques britanniques ont testé l’efficacité du rivaroxaban, un médicament anti-Xa oral en comprimé. 406 personnes ont participé à l’étude, toutes étaient atteintes de cancer et avaient déjà eu un caillot sanguin.

Une moitié a reçu le traitement oral quotidiennement, l’autre le traitement de référence : l'héparine en une injection par jour. Parmi les premiers, au bout de six mois, seulement 4% ont eu une récidive, ils étaient 11% dans le groupe héparine. 

Le cancer, un facteur de risque de thrombose

Les personnes atteintes de cancer sont plus susceptibles d’être touchée par des thromboses veineuses ou des embolies pulmonaires pour plusieurs raisons.

D’abord, l’immobilité : si ces personnes doivent rester alitées, cela augmente le risque de formation d’un caillot sanguin. Aussi, certaines tumeurs (du pancréas et de l’estomac) peuvent modifier la coagulation et ainsi influer sur l'apparition des caillots. Enfin, la chimiothérapie peut aussi être un facteur de risque. 

En France, chaque année, les embolies pulmonaires et les thromboses veineuses seraient responsable de 10 à 20 000 décès. 

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