Alors que les épidémies d’Ebola rythment l’actualité, un nouveau rapport produit par une équipe de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health indique qu’il ne serait pas le virus le plus à craindre. Pour les chercheurs, ce sont les virus qui se transmettent par voie aérienne, comme la grippe ou le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), qui seront responsables de la prochaine pandémie.
120 experts
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont interrogé plus de 120 experts. Ils ont aussi déterminé que le virus responsable de la prochaine pandémie devra répondre à un certain nombre de critères, comme par exemple celui de pouvoir se propager avant qu'une victime ne montre des signes d’infection ou d’avoir la capacité de muter très rapidement.
Les chercheurs concluent leur rapport, intitulé "The Characteristics of Pandemic Pathogens", en faisant des suggestions pour se préparer à la prochaine pandémie, qui arrivera, selon eux, nécessairement. Ils recommandent notamment de mettre en place un système de surveillance plus efficace pour toutes les maladies qui se transmettent actuellement par voie aérienne, même si elles paraissent bénignes.
30 millions de mort en six mois
L'Institute for Disease Modeling a récemment déclaré qu'une nouvelle grippe comme celle qui a tué 50 millions de personnes lors de la pandémie de 1918 tuerait probablement 30 millions de personnes en six mois aujourd’hui. Fort de cette information, le patron de Microsoft Bill Gates a aussi estimé que l’humanité ne se préparait pas assez bien à cette éventualité.
"Le monde devrait se préparer à une nouvelle épidémie comme il devrait se préparer pour faire une guerre", a expliqué le milliardaire lors d'une discussion sur les épidémies organisée par la Massachusetts Medical Society et le New England Journal of Medicine. "Nous ne sommes pas prêts à affronté cette éventualité", a-t-il ajouté.
Pour lui, la prochaine épidémie serait le fait d’une maladie aujourd’hui inconnue, comme cela s’est toujours produit au cours de l’Histoire de l’humanité. "Elle aura probablement lieu au cours de la prochaine décennie", a par ailleurs jugé Bill Gates.