Les maladies psychiatriques, qui vont de la dépression, au trouble bipolaire, en passant par les troubles anxieux comme la phobie, les TOC, ou les maladies psychotiques comme la schizophrénie, apparaissent parfois à cause de nos gènes.
S'agit-il vraiment de maladies génétiques ?
On parle d'une "maladie génétique" lorsque le fait d'être porteur d'une anomalie sur un gène ou d'un chromosome provoque systématiquement des symptômes.
Dans le cas des maladies psychiatriques, on parle plutôt de "facteurs de risque génétique" qui augmente seulement la vulnérabilité. Ce n'est pas parce que l'on possède une anomalie sur ses gènes que l'on va forcément développer la maladie.
Comment savoir si on a une vulnérabilité génétique ?
Avoir un membre de sa famille au premier degré (parent, frère, sœur) atteint d'une maladie psychiatrique augmente le risque par 10 dans certains cas. C'est le cas pour la schizophrénie ou le trouble bipolaire, mais un peu moins pour la dépression ou l'anxiété par exemple.
Quel est le rôle de l’environnement ?
Le facteur de risque génétique interagit constamment avec l'environnement. C'est pourquoi même des jumeaux qui ont le même risque génétique n'auront pas forcément les mêmes chances de développer une maladie psychiatrique.
Les autres facteurs de risque sont principalement les événements de vie (licenciement, mauvaises conditions de vie, précarité, divorce...), les traumatismes psychologiques (violences, abus sexuels, maltraitance...), la consommation de substances toxiques (drogues, alcool, tabac...) et les deuils ou les séparations difficiles.
Il n'est pas encore possible d'agir sur le facteur de risque génétique, mais on peut agir sur les facteurs environnementaux avec une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée, une diminution du stress, et en évitant de consommer des substances toxiques par exemple.