"Juste un petit rappel, il est l’heure de contrôler ta glycémie. Envoie ton résultat." Voici le genre de texto qu’ont reçu une centaine de participants néo-zélandais à un essai, mené pendant neuf mois. 183 personnes, diabétiques de type 1 ou de type 2, ayant du mal à gérer leur glycémie de manière autonome ont en effet été suivies quotidiennement par téléphone. L’objectif: informer, soutenir et motiver les malades. Les résultats de l’étude ont été publiés dans le British Medical Journal.
Une baisse "modeste" de l’hémoglobine glyquée
Entre juin 2015 et novembre 2016, les participants ont donc bénéficié de ce soutien quotidien par téléphone, en plus des soins habituels. 183 autres personnes ont uniquement reçu les soins habituels, pas de textos. Les messages étaient envoyés par un système automatisé spécialement conçu pour l’essai.
Les messages étaient personnalisés. Ils contenaient le prénom du patient et des informations en lien avec l’alimentation à adapter ou les choses à éviter (comme fumer par exemple). Les participants qui ont reçu ces textos quotidiens ont vu leur hémoglobine glyquée baisser, par rapport au groupe témoin. L’hémoglobine glyquée détermine la concentration de sucre dans le sang. Pour les chercheurs, cette diminution est "modeste" mais va dans le bon sens. Ils souhaitent plus approfondir l’utilisation de SMS4BG (pour "self management support for blood glucose").
Le soutien quotidien par sms se développe
Ce n’est pas la première fois qu’un tel dispositif est testé sur des personnes diabétiques. En 2014, 63 personnes latino-américaines, atteintes de diabète de type 2 à risque, ont reçu des textos quotidiens. Les résultats -positifs- de l’étude, avaient été présentés à l’occasion des 74e sessions scientifiques de l’Association américaine du diabète, à San Francisco.
De plus, ce système de suivi par texto existe pour contrôler d’autres aspects de la santé. Ainsi au Rwanda, le dispositif RapidSMS permet de suivre la grossesse des femmes dans les villages. Ces messages ont permis de sauver des milliers de vie.