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Oui aux sushis !

Alimentation : manger du poisson cru réduirait considérablement le risque de maladies cardiaques

Par Chloé Savellon

Selon l'Association américaine de cardiologie, manger du poisson cru deux fois par semaine réduirait considérablement les risques de maladies cardiaques. 

Zheka-Boss/istock
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Vous adorez les restaurant japonais et ne pouvez pas résister devant une belle assiette de sushis ou de sashimis ? Si votre porte-feuille le permet, n'hésitez pas à en abuser. Deux fois par semaine serait même idéal, d'après The American Heart Association (AHA), qui vient de publier une nouvelle étude dans le journal Circulation.

Pour parvenir à ces résultats, des chercheurs de l'AHA ont étudié les avantages des acides gras oméga-3 contenus dans les fruits de mer. Ces derniers ont constaté que ces composants pouvaient diminuer la possibilité de rythmes cardiaques anormaux et ralentir la croissance des dépôts graisseux qui obstruent les artères. Le poisson contribuerait également à faire baisser les niveaux élevés de triglycérides, des composés liquides de notre organisme qui, lorsqu'ils sont contenus en trop grosse quantité dans le sang, peuvent être associés au diabète et aux maladies rénales.

Saumon, hareng, maquereau…

D'après les chercheurs de l'AHA, une consommation régulière de ces produits de la mer permettrait non seulement de prévenir les maladies cardiaques, mais aussi les accidents vasculaires cérébraux, l'insuffisance cardiaque, la mort cardiaque subite et l'insuffisance cardiaque congestive. 

Les types de poissons gras riches en oméga-3 recommandés par l'AHA sont le saumon, le maquereau, le hareng, le touladi, les sardines et le thon blanc. "Les oméga-3 pénètrent dans les membranes cellulaires, ce qui est important pour la signalisation à l'intérieur et à l'extérieur des cellules. La communication cellulaire est très importante pour le bon fonctionnement du cœur", expliquent les cardiologues de l'AHA.

Éviter les poissons contaminés au mercure

L'étude émet toutefois des réserves sur la consommation de certains poissons, comme le requin et l'espadon, susceptibles de contenir de fortes doses de mercure, substance qui peut s'avérer nocive pour la santé et affecter le cerveau du foetus et le développement cognitif de l'enfant. Cependant, les auteurs de l'étude rappellent que la consommation de poisson reste beaucoup plus bénéfique "que de manger de la viande rouge".

"Les bienfaits du poisson sont probablement au moins 50 fois plus importants pour les adultes qui mangent une ou deux portions par semaine, que toutes les préoccupations qu'ils peuvent avoir au sujet d'autres composés du poisson", affirment les scientifiques.

D'autres vertus thérapeutiques associés aux poissons gras

Protéger des risques de développer des maladies cardio-vasculaires ne serait pas le seul atout des poissons gras. Outre leurs effets bénéfiques très connus sur la mémoire, une consommation régulière de poissons gras riches en oméga-3 (ainsi que les légumineuses fraîches) permettrait également de retarder l'arrivée de la ménopause, comme l'a révélé une nouvelle étude britannique publiée lundi 30 avril dans le Journal of Epidemiology & Community Health

Des recherches complémentaires s'avèrent néanmoins nécessaires pour confirmer ce lien de causalité.