Près de 4 millions de personnes en France seraient asthmatiques. Dans la plupart des cas, la maladie apparaît pendant l’enfance. Dans certains cas, des facteurs familiaux peuvent expliquer le développement de l’asthme chez l’enfant. Lorsque aucun élément génétique n’est trouvé, la maladie est liée à des facteurs extérieurs, cela peut être le tabagisme passif, la pollution ou certains allergènes. Une étude menée par des chercheurs canadiens montre que l’exposition à l’ozone au moment de la naissance augmente de 82% le risque de développer de l’asthme à l’âge de trois ans. Elle a été publiée sur le site de l'American Thoracic Society.
L’asthme est une maladie chronique, très fréquente chez les enfants et adolescents. Il s’agit d’une inflammation de la muqueuse des bronches. Leur paroi est hyperréactive, cela se traduit par une respiration sifflante, des difficultés à respirer, une toux ou un essoufflement.
Pas de lien entre dioxyde d’azote et asthme
Pour mener leur recherche, les scientifiques ont récolté les donnée de stations de mesure de la pollution de l’air situées dans l’Ontario. 1881 enfants ont été suivi par les chercheurs depuis leur naissance jusqu’à leurs 13 ans, en moyenne. 31% d’entre eux sont devenus asthmatiques, 42% sont atteints de rhinites allergique et 76% d’eczéma. L’exposition à l’ozone augmente de 82% le risque de développer de l’asthme à l’âge de trois ans. Cela augmente aussi le risque de développer de l’eczéma ou des rhinites allergiques. Les chercheurs ont aussi étudié l’impact du dioxyde d’azote (NO2) sur la santé des enfants. Mais ils n’ont pas trouvé de corrélation entre une exposition à ce polluant et le risque d’être atteint d’asthme.
La pollution, un danger pour les enfants
Chaque année, la pollution de l’air est responsable de 5,5 millions de décès dans le monde. Une étude publiée début mai, par le Journal of Allergy and Clinical Immunology, montre que les enfants qui vivent près d’une route où le trafic est important ont plus de risques d’être asthmatiques. Parmi les enfants qui ont participé à l’étude, ceux qui vivent à moins de 100 mètres de ce type de voie avaient trois fois plus d’asthme entre 7 et 10 ans que ceux qui vivaient à plus de 400 mètres d’une route fréquentée. Chaque année en France, l’asthme est responsable d’environ 500 000 hospitalisations et de 1000 à 1500 décès.