Identifié pour la première fois en 1998 en Malaisie, l’infection à virus Nipah est une maladie mortelle dans 70% des cas, contre laquelle il n’existe pour le moment aucun vaccin. Ses manifestations cliniques peuvent être une infection asymptomatique, un syndrome respiratoire aigu, une encéphalite ou encore un coma.
De l’animal à l’homme
Elle se transmet de l’animal à l’homme, généralement via les chauves-souris frugivores. Des humains ont par exemple contracté le virus Nipah en 2004 au Bangladesh après avoir consommé du jus frais de palmier-dattier qui avait été contaminé par des chauves-souris frugivores. Des cas de transmission interhumaine ont déjà été constatés par le passé.
En Inde, on vient d’apprendre qu’au moins cinq personnes sont mortes du virus Nipah, à cause duquel près d’une centaine d’autres se trouvent actuellement en quarantaine dans le sud du pays. "Nous pouvons confirmer que cinq personnes sont mortes du virus Nipah" et que "94 personnes entrées en contact avec les morts ont été placées en quarantaine par précaution", a déclaré K.J. Reena, responsable de surveillance sanitaire.
Plusieurs membres d'une même famille
Neuf malades sont par ailleurs actuellement hospitalisés en raison de symptômes suspects, avec au moins l’un d’entre eux testé positif au virus Nipah. Toutes les victimes ont été recensées dans le district de Kozhikode (anciennement Calicut), notamment plusieurs membres d'une même famille et une infirmière qui les a soignés."Les équipes sanitaires se rendent dans les maisons pour donner des instructions spécifiques comme ne pas manger de fruits et autres précautions", a expliqué U. V. Jose, un responsable du district de Kozhikode.
C’est la première fois que le virus Nipah se déclare dans le sud de l’Inde (région du Kerala) et la troisième fois dans le pays. Ce virus sévit généralement dans les zones rurales du Bangladesh, où il a déjà coûté la vie à plus de 100 personnes depuis son premier signalement en 2001. La principale méthode de prise en charge du virus Nipah reste "le traitement symptomatique intensif", informe l'OMS.