Les relations peau/cerveau sont beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît et les expressions telles que : « je l’ai dans la peau », ou « il me donne des boutons », prouvent que le bon sens populaire l’a parfaitement compris. Avant la médecine qui pendant longtemps a décidé pour expliquer les maladies de peau, qu’il fallait s’intéresser uniquement à celle-ci et pas à notre cerveau. Ce qui permet de comprendre pourquoi des maladies aussi fréquentes que l’acné, le psoriasis ou l’eczéma n’ont longtemps été traitées que localement.
Aujourd’hui, tout a changé. Par exemple, les dermatologues s’intéressent au stress. On sait que celui-ci aggrave certaines maladies de peau ; c’est le cas du psoriasis qui touche 3 millions de Français. Une émission de télévision sur ce sujet, un examen scolaire raté et les lésions se mettent à démanger. Une grossesse, une maladie de peau, une intervention chirurgicale peuvent altérer la pousse d’un ongle et apparaît une strie. L’ongle poussant de 1 millimètre par mois, il est d’ailleurs possible de déterminer quand a eu lieu l’accident responsable.
Certes lorsque l’on est stressé, on a tendance à se gratter et mutiler sa peau, mais ce n’est pas aussi simple que cela : des études récentes ont montré que le stress supprime l’action de certaines cellules de défense de notre corps, nous rendant plus sensibles aux agressions extérieures dont la premières barrière est la peau. Mais on sait aussi que le stress peut faire des dégâts au plus profond de notre corps, l’estomac par exemple.
Pour le moment, il n’existe pas d’autre remède que de le savoir et d’essayer de lutter contre ce stress par la relaxation plutôt que par les médicaments contre l’anxiété dont nous sommes de gros consommateurs, apparemment sans grand effet sur notre peau !