Trop d'enfants sont encore victimes de violences, de maltraitances ou d’agressions sexuelles. La "Journée internationale des enfants victimes innocentes d'agression" de ce lundi 4 juin nous rappelle que tous les enfants ont besoin d’être protégés en toutes circonstances.
Reconnaître la parole de l'enfant
Une grande partie des enfants ayant subi une agression ou une maltraitance n'en parle pas immédiatement. La peur, la honte, la culpabilité ou la confusion qui suivent cet événement traumatique les empêchent de verbaliser et de comprendre ce qu'il s'est passé.
Que ce soit des traces physiques, ou des indices psychologiques de sa détresse (repli sur soi, tristesse, détérioration des résultats scolaires, troubles du sommeil...), l'entourage doit être attentif à ces indices pour aider l’enfant à libérer sa parole.
L'aider en posant l'interdit
Lorsqu'un enfant révèle des actes de maltraitance ou d'agression sexuelle à un adulte, il place en lui une confiance fragile qu'il est important de respecter.
Dès que l'enfant livre sa confidence, l’adulte doit garder une réaction émotionnelle naturelle sans minimiser ou refuser de croire ce qu'il s'est passé. Plusieurs phrases clés peuvent l’aider à se livrer en toute confiance et en sécurité : "Je te crois" ; "Ce qu'il ou elle a fait est interdit par la loi" ; "Ce n'est pas de ta faute " ; "Tu es très courageux de parler ".
Que faire lorsqu'un enfant révèle des actes de maltraitance ou d'agression ?
Tout enfant en danger doit être protégé par l'entourage, ou un professionnel de la protection de l'enfance (éducateur, professeur, infirmier, assistant social…). Pour ne pas perdre de temps et aider l’enquête, la loi oblige toute personne ayant connaissance de faits de maltraitance ou de violence à alerter la police ou la gendarmerie le plus tôt possible.
Pourquoi cette journée ?
C'est en 1982, suite à de nombreux conflits au Proche-Orient, que l'ONU a décidé de commémorer chaque année la protection de l'enfance en toutes circonstances. Le but de cette journée est de pouvoir dénoncer les souffrances endurées par les enfants victimes de violences physiques, psychologiques ou émotionnelles à travers le monde.
Quels sont les agressions dénoncées par l'ONU ?
Le droit de la guerre interdit de prendre les civils pour cible. Pourtant, encore trop d'établissements scolaires ou d'hôpitaux sont visés par les attaques. Les enfants sont les premières victimes de ces conflits armés où ils sont souvent utilisés, recrutés ou détenus. Six violations fréquentes sont dénoncées par l'ONU : les violences sexuelles, les enlèvements, le blocage à l'accès humanitaire, la destruction des écoles et des hôpitaux, les massacres et l’enrôlement de force.
Les enfants sont plus fragiles, manipulables et sans défense. Ils ont besoin d'être protégés des risques de négligence et de malveillance. Par cette journée d'action, l'ONU rappelle que lors des conflits armés, il appartient aux états et aux pouvoirs publics de garantir la sécurité des plus fragiles. Pourtant, chacun peut agir en soutenant des associations de protection de l'enfance qui sont sur le terrain pour aider ses enfants à grandir dans ce contexte difficile.