C'est ce samedi qu'ont lieu les obsèques de la petite Maëlys. Il y a deux mois, l'ancien militaire Nordalh Lelandais a avoué être l'auteur du meurtre de la petite fille de 9 ans. L'enquête policière a par ailleurs révélé que Nordalh Lelandais avait également tué le militaire Arthur Noyer.
Au vu de l'expertise psychiatrique remise par les trois psychiatres que Nordalh Lelandais a rencontré entre février et avril, l'homme présente une personnalité clivée de "type pervers", rapportent nos confrères de BFMTV. Les rapports des expertises décrivent ce profil psychologique de la manière suivante : "une partie fonctionnant de façon à peu près adéquate à la réalité, et une partie fonctionnant en dépit des interdits avec des possibilités de passage à l’acte hétéro-agressif extrêmement important."
"Dangereux manipulateur"
Au cours de son interrogatoire, l'homme est revenu sur les événements qui se sont déroulés dans la nuit du 26 au 27 août 2017 au mariage de Pont-de-Beauvoisin, soit la date et le lieu de la mort de la petite Maëlys. Son meurtrier a affirmé avoir donné une gifle à la fillette, qui était montée à bord du véhicule de l'homme parce qu'elle voulait voir ses chiens. Après avoir paniqué, il a finalement expliquer avoir emmené et déposé le corps de l'enfant dans un endroit isolé avant de rejoindre la fête et ses invités.
L'homme a expliqué qu'il s'est senti "comme un fantôme flottant" en effectuant ces gestes. "C’était comme dans un jeu vidéo. Ça peut pas être un mec normal qui a fait un truc pareil. Moi j’adore les enfants et les animaux. Tout d’un coup, je suis sorti de mon corps. J’étais comme spectateur. Comme si j’étais à côté de la voiture, comme un fantôme qui vole à côté d’elle".
Mais pour les experts qui l'ont suivi, il s'agit d'une version préparée et répétée à l'avance, laissant sous-entendre que Nordahl Lelandais a sciemment plaidé la folie pour écourter sa peine de prison. Les auteurs du rapport le décrivent comme un "dangereux manipulateur" et nient la présence de "trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes". L'ancien militaire de 35 ans est donc responsable pénalement du meurtre de la jeune Maëlys.