Boire du café oui, mais pas n’importe comment. Une nouvelle étude vient de démontrer que ce n’est pas forcément en buvant beaucoup de café que les niveaux de performance et de vigilance quotidiennes de l’Homme augmentent. Le nectar noir, pour être efficace, doit être consommé à la bonne heure et en quantité raisonnable.
Maximiser la vigilance
Pour parvenir à ce résultat, l’armée américaine a mis au point un nouvel algorithme. Le but initial était de maximiser la vigilance des soldats aux moments où ils en avaient le plus besoin, quelque soit leur manque de sommeil. Cette méthode de calcul a formellement démontré qu’on pouvait améliorer de 64% nos performances neurocomportementales en ingérant du café à la bonne heure et en quantité raisonnable. Viser juste en la matière permet aussi, toujours selon le nouvel algorithme américain, de boire 65% moins de café que d’habitude.
Cortisol
De fait, les auteurs soulignent que boire trop de café tous les jours diminue le temps de sommeil, ce qui est associé à de nombreux maux : problèmes de concentration, confusion, irritabilité, pertes de mémoire, ralentissement ou mauvais traitement de l'information, indifférence, perte d'empathie. Sur le long terme, le sommeil de trop courte durée augmente même le risque de crise cardiaque, d'accident vasculaire cérébral (AVC), d'hypertension, d'obésité, de diabète et de dépression.
Il faut ainsi boire son café quand les niveaux de cortisol sont bas : le matin entre 9 heures 30 et 11 heures 30, et l’après-midi entre 13 heures et 17 heures. La caféine stimule le système nerveux en entrant en interaction avec le cortisol, une hormone qui fluctue au cours de la journée. Le cortisol est à son plus haut niveau entre 8 et 9 heures, et n’a donc pas besoin d’être stimulée à ce moment-là.
400 mg/jour
Selon l'analyse systématique de plus de 10000 études scientifiques réalisées entre 2001 et 2015, la bonne dose de café serait d'environ 400 mg/jour, soit quatre tasses standards, en tout cas pour un adulte. L'Autorité européenne de sécurité des aliments défini par ailleurs cette quantité comme excluant tout risque pour 95% de la population. Les personnes qui consomment au moins quatre tasses de café par jour ont par ailleurs 64% de risque en moins de mourir d'une maladie, par rapport à celles qui n’en consomment pas du tout ou presque jamais. Cette diminution du risque est particulièrement visible chez les personnes âgées de plus de 45 ans.