A l'occasion de la journée mondiale sans tabac, l'École des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes est devenue le premier campus de France sans tabac. "Il s'agit du premier établissement d'enseignement supérieur a lancer une aire sans tabac", s'est félicité l’école. "Nous nous inscrivons pleinement dans la lutte contre le tabagisme".
Protéger les fumeurs passifs
Concrètement, les lieux sont devenus non-fumeur. Des totems sans tabac placés aux différentes entrées en informent les individus qui entrent dans la zone de 9 hectares. Pour ceux qui souhaitent tout de même fumer, des abris fumeurs et des cendriers avec un système de collecte de mégots ont été installés en lisière du campus, éloignés des entrées.
L’objectif est double : inciter les fumeurs à arrêter ou à diminuer leur consommation de tabac - ils pourront bientôt rencontrer des tabacologues ou s'initier à la sophrologie sur le campus - et protéger les fumeurs passifs.
Une cigarette par jour suffit à mettre la santé en danger
A l’échelle nationale, la fédération française de cardiologie (FFC) vient aussi de lancer une campagne pour les préserver, ainsi que les "petits fumeurs", rappelant qu’une cigarette par jour suffit à mettre la santé en danger.
Les dangers de la cigarette sont présents à court et à long terme. A court terme, fumer peut provoquer des spasmes des artères, c’est-à-dire un rétrécissement brutal de celles-ci, la formation de caillots et l'apparition de troubles du rythme cardiaque. Ces troubles peuvent eux-mêmes être responsables d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou de mort subite. A long terme, c’est la dégradation progressivement des artères qui menace le fumeur. Lorsque il est exposé à d’autres facteurs de risque comme l’excès de cholestérol, le diabète ou l’hypertension artérielle, ce phénomène peut être augmenté. Chaque jour, 200 personnes décèdent à cause du tabac en France.
Une génération de non-fumeur avant 2034
Selon le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue à la Pitié-Salpêtrière et président de Paris sans tabac, la France pourrait aboutir à une génération de non-fumeur avant 2034. Une nouvelle enquête réalisée par son association montre que les moins de 15 ans sont moins de 5% à fumer. Ils étaient 11% en 2013. Entre 2016 et 2017, le nombre de fumeurs en France a baissé de 2,5 points, ce qui équivaut environ à un million de fumeurs en moins.