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Débat sur la PMA

Un enfant sur 30 sera conçu grâce à la PMA en 2018 en France

Par Johanna Hébert

Alors que le débat sur l’extension de la PMA aux couples lesbiens et aux femmes seules n’est pas encore clos, l’Institut national d’études démographiques publie une étude dans laquelle il estime qu’un enfant sur trente sera conçu par cette technique en 2018 en France. 

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Quelques mois après les Etats généraux de la bioéthique, qui avaient pour but de réviser la loi de 2011, le débat autour de l’extension de la PMA (procréation médicalement assistée) aux couples lesbiens et aux femmes seules n’est pas tranché. Selon une étude de l’Ined, (Institut national d’études démographiques), un enfant sur trente (soit 3,4%) sera conçu en France par cette technique au cours de l'année 2018.

La FIV est plus démocratisée

Derrière le terme de "procréation médicalement assistée", qui désigne la rencontre "forcée" entre un ovule et un spermatozoïde, se cache en réalité deux techniques. La première est la FIV (fécondation in vitro). La fécondation se fait en laboratoire, puis l’oeuf est transféré dans l’utérus de la femme qui souhaite avoir un enfant. Selon l’Ined, la FIV représente "70% des enfants conçus" par PMA. L’autre technique, l’insémination artificielle, consiste à placer du sperme dans l’utérus de la femme sans qu’il y ait de rapport sexuel.

Bientôt 400 000 enfants nés par PMA

Le premier enfant né par PMA en France, surnommé "bébé-éprouvette", est Amandine en 1981. Depuis, le nombre de naissances liées à cette technique a augmenté de façon linéaire. L’Ined estime que fin 2019, le nombre d’enfants issus de la PMA pourrait atteindre les 400 000. Aujourd’hui, seuls les couples hétérosexuels qui ne peuvent pas avoir d’enfant, c’est-à-dire avec au moins l’un des deux membres stérile, ont le droit de recourir à la PMA en France. Les femmes en couples avec d’autres femmes, ou les femmes seules, doivent alors partir à l’étranger pour espérer tomber enceintes. Mais de retour en France, elles se heurtent à un vide législatif car le bébé ne peut pas avoir deux mères légales.

Vers la PMA pour toutes ? 

Bientôt, la PMA pourrait être ouverte à toutes, à en croire une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Cette pratique médicale est encadrée par une loi datant de 2004. Celle-ci doit être réétudiée tous les sept ans, en fonction de l’avancée de la médecine et des moeurs. La dernière mise à jour datant de 2011, c’est cette année que les choses pourraient bouger. Le texte est attendu au Parlement à l’automne. Au début de l’année, plus de la moitié des Français se disaient favorable à la PMA pour toutes.