Le syndrome post-IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est un tabou encore trop méconnu qui peut plonger certaines femmes dans un état émotionnel contradictoire entre soulagement et culpabilité.
Quels sont les symptômes du syndrome post-ivg ?
Toutes les femmes qui choisissent l'avortement se retrouvent face à des changements hormonaux et une expérience psychologique qui peuvent entraîner des symptômes plus ou moins intenses et durables : un sentiment de culpabilité et de mal-être ; l’impression de ne pas être comprise par son entourage ; un isolement, un repli sur soi ; une perte du désir sexuel ; des douleurs le jour anniversaire de l'avortement ; une irritabilité ou une colère ; une anxiété avec parfois des troubles du sommeil.
Comment expliquer ce syndrome ?
Toute grossesse engendre un processus de vie chez la mère. Même si toute femme qui choisit l'avortement fait un déni de cet embryon en se disant qu'il s'agit d'un "amas de cellules", de son choix, ou qu'elle n'a pas de projet parental, elle ne fait que justifier cet acte en mettant de côté la dimension émotionnelle.
Pourtant, quel que soit l'environnement religieux, social ou culturel, la culpabilité est naturelle et plus ou moins importante chez chaque femme. Ce sentiment sain ne doit pas être refoulé car il fait partie du processus de deuil qui manque souvent et peut engendrer des troubles psychologiques sur le long terme.
Que faire pour éviter le syndrome post IVG ?
Quelle que soit sa croyance religieuse, décharger sa conscience en assumant son acte, parfois avec l'aide d'un professionnel, permet de lever le tabou et la souffrance.
Parler de ce que l'on ressent aide à ne pas banaliser et à faire un travail de deuil nécessaire pour poursuivre sa vie sans oublier mais en évitant d'être hantée au quotidien.