Les nouvelles thérapies de développement personnel ou de relaxation comme la méditation prônent le lâcher prise comme un outil indispensable pour lutter contre le stress ou les insomnies par exemple. Pourtant, nous sommes tous différents vis-à-vis du contrôle et certains n’y arrivent pas.
Peut-on être "addict" au contrôle ?
Contrôler c'est maîtriser sa vie sans laisser de place à l'imprévu et à l'inconnu. Cette sensation de puissance et de maîtrise de soi peut engendrer des réactions neurobiologiques très fortes dans le cerveau qui ressemblent à celle du plaisir et de l'addiction. Chez ces personnes pour qui le contrôle est un besoin vital, le lâcher prise engendre une peur intense qui les confronte à ce qu'elles redoutent le plus.
Est-ce une bonne idée de lâcher prise lorsque l'on est addict au contrôle ?
Le lâcher prise consiste à faire face à l'inconnu et à se laisser aller sur le plan émotionnel. Il s'agit de trouver un juste équilibre entre l'abandon et le contrôle, accepter et accueillir ce qui se présente, se laisser porter sans se résigner et prendre du recul sur la situation et ses émotions. Pour les personnes addict au contrôle, faire face à l'inconnu est désagréable et inconfortable. Lorsque l'on refuse d'accepter ce qui ne peut être contrôlé, on court plus de risque de souffrir d'un surmenage ou de tomber dans la dépression.
Peut-on apprendre à lâcher prise ?
Personne n'échappe à la difficulté d'appliquer le lâcher prise. Tout le monde peut ressentir des difficultés provenant de son histoire personnelle, d’un choc émotionnel ou du quotidien. Lâcher prise s'apprend par étape, parfois avec l'aide d'un professionnel. Se rendre compte que l'on peut être heureux ou réussir sans intervenir pour tout contrôler permet non seulement de prendre confiance en soi, mais aussi d'être plus flexible émotionnellement dans sa vie de tous les jours.