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Bulletin épidémiologique hebdomadaire

Maladie de Lyme : augmentation de la fréquence des diagnostics en médecine générale

Une étude de Santé publique France indique que les médecins généralistes ont davantage diagnostiqué la maladie de Lyme en 2016 que les années précédentes.

Maladie de Lyme : augmentation de la fréquence des diagnostics en médecine générale Smileus / stock




Si l’incidence des cas de maladie de lyme vus en consultation de médecine générale est restée stable de 2009 à 2015, elle a augmenté de façon significative en 2016.

84 cas déclarés pour 100 000 habitants

Selon le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié ce mardi 19 juin, l’incidence annuelle estimée des cas de maladie de Lyme vus en consultation de médecine générale est restée comprise entre 41 cas pour 100 000 habitants en 2011 et 55 cas pour 100 000 habitants en 2013. Elle a ensuite présenté une augmentation significative en 2016, avec 84 cas déclarés pour 100 000 habitants. "Il sera important de regarder si cette incidence plus élevée en 2016 se confirme les années suivantes", notent les auteurs.  

Des hétérogénéités géographiques importantes ont par ailleurs été observées, avec des taux d’incidence plus élevés dans le Limousin, en Alsace et en Rhône-Alpes. L’âge des cas montrait un pic entre 60 et 70 ans. Parmi les cas déclarés par les médecins généralistes, 95% présentaient un érythème migrant, cette tache rougeâtre qui grandit lentement autour du point de morsure de tique.

Réchauffement climatique

La maladie de Lyme est la plus courante des maladies à transmission vectorielle en Amérique du Nord et dans les pays tempérés d’Europe et d’Asie. Comme en France, une augmentation de son incidence a été observée dans certains pays européens, notamment à cause du réchauffement climatique.

Rappeler cette constante augmentation du nombre de cas est important puisque nous sommes précisément à la période d’activité maximale de ces parasites. On les trouve en masse dans les zones boisées et humides, les herbes hautes des prairies, les jardins, les parcs forestiers ou urbains, ou encore, sur les animaux (domestiques ou sauvages). "Les contaminations humaines sont plus fréquentes à la période d’activité maximale des tiques, en France entre le début du printemps et la fin de l’automne", alerte le ministère de la Santé.

Pas de vaccin contre la maladie de Lyme

Les tiques ne sont naturellement pas infectées, mais se contaminent en se nourrissant du sang des animaux sauvages contaminés. Elles ne se déplacent pas loin non plus par elles-mêmes. Cependant, la propagation des tiques par différents vecteurs (rongeurs, oiseaux migrateurs, animaux domestiques) fait qu'il est possible de se faire mordre en dehors des bois et des espaces naturels. Elles peuvent par exemple se coller aux oiseaux migrateurs et tomber loin de leur emplacement d'origine.

En l’absence de vaccin contre la maladie de Lyme, les experts rappellent que le seul moyen de se prémunir de cette infection est de porter des vêtements longs et de bien inspecter sa peau après une balade en forêt ou dans les champs.

La maladie de Lyme  est une infection bactérienne, causée par des bactéries du groupe Borrelia burgdorferi sensu lato, transmise à l’Homme par une piqûre de tique. Dans la plupart des cas, cette pathologie se manifeste par un érythème migrant. Cependant, les agents pathogènes à l’origine de l’infection peuvent se propager dans d’autres tissus et organes, se manifestant en des manifestations cutanées, articulaires, neurologiques ou cardiaques.

Pour plus d'informations, vous pouvez également consulter :

Le site du Ministère de a Santé
http://www.sante.gouv.fr/maladie-de-lyme.html

Le site de l'association France Lyme
http://francelyme.fr/

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