La saison des congés estivaux est officiellement ouverte. Un grand nombre de vacanciers s'apprête à prendre le chemin de la plage. Dans leurs valises, la traditionnelle crème solaire que l'on s'applique méticuleusement sur chaque centimètre carré de peau afin d'éviter les coups de soleil. Et bien sûr, les fameuses crèmes résistantes à l'eau qui nous promettent une protection optimale même après plusieurs baignades.
Mais la qualité protectrice de ces crèmes laisserait à désirer. L'association de consommateurs britannique Which ? a récemment pointé les méthodes peu efficaces des fabricants dont les tests pour ces produits consiste à évaluer la résistance des rayons UVB dans de l'eau douce en mouvement pendant 20 minutes.
Le facteur de protection solaire baisse au contact de l'eau
Pour une protection optimale, la résistance aux rayons UVB ne doit pas décroître en dessous de 50%. Or, démontre l'association, qui a testé deux des crèmes dites "waterproof", ces produits perdent rapidement leurs vertus protectrices au contact de l'eau. L'une des crèmes solaires a en effet vu son facteur de protection solaire (FPS) chuter de 59% dans l'eau salée et l'eau en mouvement.
Sous l'eau du robinet, le FPS d'une autre crème a chuté de 21 % et l'autre de 40 %. Comme le rappelle France Info, des recherches antérieures ont par ailleurs prouvé que l'indice de protection de ces crèmes se révèle réellement efficace uniquement pour les parties du corps immergées dans l'eau.
Dans tous les cas, et même si la mention waterproof reste préférable à une crème solaire classique, il est nécessaire de se repasser de la crème sur le corps une fois que l'on sort de l'eau ou après un contact prolongé avec le sable pour protéger sa peau.
Comment s'assurer qu'une crème solaire est efficace ?
Pour s'assurer de choisir une crème solaire vraiment efficace, il est important de bien lire l'étiquette. La mention la plus connue est le facteur de protection solaire (FPS ou SPF). Il se traduit par un indice, de 6 à 50+, qui informe sur l’écran contre les UVB. Cet indice exprime le facteur de multiplication du temps qui s’écoule avant l’apparition d’un coup de soleil.
Pour un individu à la peau clair, 10 minutes sont nécessaires avant que la peau ne rougisse. Un indice de 15 confère donc une protection de 150 minutes. Le filtre contre les UVA est également régulé : il doit correspondre, au minimum, à un tiers du SPF. Le symbole "UVA" est alors encerclé. Dans tous les cas, la protection n’est pas totale.
Les arguments "écran total" et "protection à 100 %" sont donc mensongers. Depuis quelques années, deux autres mentions figurent dans l’argumentaire des fabricants d’écrans solaires. Certains mettent en avant l’usage de filtres minéraux. Ils se substituent aux filtres chimiques, libérés lors du contact avec l’eau et nocifs pour les algues. Peu toxiques pour l’environnement, ils protègent toutefois moins bien des UVA. Les nanoparticules peuvent aussi être indiquées sur les emballages, leur mention étant obligatoire depuis 2013. Mais dans les faits, peu de marques admettent les utiliser.