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Sécurité routière

Des tests salivaires réalisés sur l'autoroute A7 pour mesurer la fatigue des automobilistes

Par Mégane Fleury

Une enzyme présente dans la salive permet de déterminer le niveau de fatigue. Ce week end, des chercheurs sont présents sur des aires d’autoroutes pour collecter des échantillons salivaires chez les automobilistes.

metamorworks/iStock

Votre fatigue se lit dans votre bouche. Ce n’est pas dans le nombre de bâillements à la minute que l’on en trouve des indices, mais dans votre salive. Depuis plusieurs années, des chercheurs mènent des études sur la mesure du niveau de fatigue par test salivaire. Ce week end, ils sont présents sur des aires d’autoroute pour prélever des échantillons sur les automobilistes. 

400 prélèvements au minimum 

Il existe un marqueur biologique du manque de sommeil : l’amylase. Cette enzyme de la digestion est présente en plus grande quantité en cas de manque de sommeil. Le Pr Laurent Seugnet a fait cette découverte en 2006 à Lyon, après avoir fait des essais sur les souris et sur l’homme. 

D’après Le Parisien, une trentaine de chercheurs sont présents sur l'autoroute A7 pour ce premier week end de juillet et veulent récupérer les échantillons d’au moins 400 automobilistes. Ces derniers devront aussi répondre à un questionnaire et pourront tester leur vigilance grâce à un jeu sur tablette. 

La fatigue tue 

La somnolence est la première cause de mortalité sur autoroute. Un accident mortel sur trois est provoqué par un endormissement sur une autoroute d’après les chiffres de la Sécurité routière. Le manque de sommeil provoque des effets similaires à l’alcool : il allonge le temps de réaction et diminue les réflexes. Pourtant, parmi la population, les dangers de la fatigue ne sont pas toujours pris en compte.

Jeudi 28 juillet, la fondation Vinci Autoroutes a publié les résultats de son baromètre de la conduite responsable. 44 % des interrogés ont déjà pris le volant alors qu’ils se sentaient très fatigués. 16 % ont déjà empiété sur la bande d’arrêt d’urgence. Il est recommandé de faire une pause toutes les deux heures lorsqu’on prend le volant, mais en moyenne, en Europe, les automobilistes en font une toutes les 3h16. Le risque de somnolence ou d’endormissement au volant ne concerne pas uniquement les conducteurs qui ont fait une nuit blanche. La fatigue accumulée après plusieurs mauvaises ou courtes nuits représente aussi un danger. 

Avant de prendre la route des vacances, il faut bien dormir lors des deux ou trois nuits précédentes. Mieux vaut aussi éviter de rouler de 22h à 6h. Une fois sur la route, dès que vous vous sentez fatigué, faites une pause.