Bon pour la ligne, bon pour le moral, bon pour la longévité : les vertus du sport sont multiples. D’après plusieurs recherches, les sports d'endurance améliorent la santé cérébrovasculaire et ont des effets neuro-protecteurs sur l’hippocampe. Des chercheurs américains ont voulu comprendre quelles étaient les conséquences de l’arrêt de l’activité physique sur le cerveau. Dès dix jours, l’arrêt a un impact sur le fonctionnement cérébral. Les résultats de leur recherche sont parus dans le journal Frontiers in Neuroscience.
Dix jours d’inactivité physique
Les chercheurs du département de kinésiologie de l’université du Maryland aux Etats-Unis ont mené leur étude sur 12 membres de clubs de course à pied, âgés de plus de 50 ans, sportifs d’endurance depuis au moins 15 ans. Pendant dix jours, ils ont interrompu totalement leur pratique sportive. Avant et après cette période, leur débit sanguin cérébral dans l’hippocampe et dans la matière grise ont été mesurés.
Elles ont significativement diminué, ce qui montre que l’arrêt, même bref, de l’activité physique influence l’activité cérébrale. Les effets positifs du sport sur le cerveau seraient conditionnés au maintien de la pratique à travers le temps, pour peu qu'elle soit conséquente. Cette étude a été réalisée sur des athlètes à la pratique sportive intense : en moyenne les participants couraient 59 kilomètres par semaine et réalisaient 5 entraînements hebdomadaires.
Les bienfaits multiples du sport
Ce n’est pas la première étude qui fait le lien entre cerveau et sport. En 2014, des chercheurs américains ont constaté que les enfants sportifs avaient de meilleures capacités cognitives que les autres. Ils ont plus de fibres nerveuses dans le cerveau et une matière grise plus dense. Mais l’activité physique améliore aussi la santé mentale : faire du sport réduirait le risque de souffrir de dépression. Le sport ne permet pas seulement d'appliquer l'adage "un esprit sain dans un corps sain", mais aussi "un cerveau sain dans un corps sain" !