Le « nouveau » coronavirus vient de frapper la France. Un premier cas français d'infection respiratoire aiguë causé par ce virus proche du Sras a en effet été confirmé chez une personne de 65 ans de retour des Emirats arabes unis. L'annonce a été faite le mercredi 8 mai par le ministère de la santé. « C'est le premier et seul cas confirmé en France à ce jour », a indiqué Marisol Touraine, la ministre de la Santé. Alors qu'en 2003, un virus proche du Sras avait fait plus de 800 morts dans le monde, celui-ci a pour le moment tué 18 personnes. pourquoidocteur fait le point sur le tableau clinique des vicitimes.
Les coronavirus font partie d’une vaste famille de virus susceptibles d’être à l’origine d’un large éventail de maladies. Les personnes souffrant de ce « nouveau » coronavirus (nCoV) ont présenté les symptômes d’une infection respiratoire aiguë et grave avec fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires. Mais la particularité de ce virus, c'est qu'il déclenche en plus une insuffisance rénale rapide. La confirmation de l'infection nécessite des prélèvements respiratoires. Pourtant, pour les chercheurs, ce nCoV reste toujours une énigme, sur plusieurs de ses aspects. Il est vrai que la souche actuelle n’avait encore jamais été détectée chez un être humain.
Mais le faible nombre de cas notifiés ne fournit que peu d’informations sur l’origine de la contamination, les modes de transmission, la gravité et les conséquences cliniques d’une telle infection. Les données disponibles à ce jour indiquent une possible transmission interhumaine du virus. D'autre part, plusieurs éléments plaident en faveur d’une contagiosité relativement faible. En effet, le nombre de cas confirmés reste limité d'après les informations qui proviennent du dispositif de surveillance mis en place dans plusieurs pays depuis plusieurs mois.
Une seule certitude, la plupart des cas ont séjourné, avant la survenue de symptômes, dans un des pays de la péninsule arabique ou dans les pays limitrophes. Cette zone géographique est donc plus particulièrement confrontée à ce risque.
A l'heure actuelle, ni l’OMS, ni le ministère des Affaires étrangères ne conseillent d'éviter certains déplacements. Aucune restriction au commerce n'a été recommandée. Enfin, les autorités de santé ne recommandent pour l'instant aucun vaccin.