Après des déchirures méniscales, opter pour la chirurgie offre aux jeunes patients de nombreux avantages, et ce à très long terme, selon une nouvelle étude. Les ménisques sont des structures fibrocartilagineuses au nombre de 2 par genou (un ménisque interne et un ménisque externe). Elles ont un rôle essentiel de protection du cartilage et de stabilisateur de cette articulation. Pour cette raison, les déchirures méniscales ou l’ablation de ménisque font courir un risque d’arthrose prématurée.
Les jeunes patients qui ont subi une intervention chirurgicale pour des déchirures méniscales entre 1990 et 2005 ont montré des résultats cliniques positifs à long terme, selon une nouvelle recherche présentée ce lundi 9 juillet à la réunion annuelle de l'American Orthopaedic Society for Sports Medicine à San Diego. A ce jour, c’est l'une des plus importantes cohortes de suivi à long terme décrivant les résultats cliniques de la réparation du ménisque chez des patients pédiatriques.
6,53 sur l’échelle de Tegner
Les chercheurs ont suivi l’évolution médicale de 32 patients sur une durée moyenne de 17,6 ans après la chirurgie. Au moment de la réparation, l'âge moyen des patients était de 16,1 ans. Aucune des réparations n’a échoué. Le score moyen post-opératoire sur l’échelle de Tegner était de 6,53. "Le Tegner activity-level scale", en français "échelle de Tegner", est une échelle des activités physiques sportives et professionnelles : de 0 (handicap professionnel dû au genou) à 10 (sport de compétition type football or rugby au niveau national ou international).
"Les résultats de cette étude démontre l’efficacité de la chirurgie pour les jeunes patients souffrant de ce type de blessures" explique Aaron Krych, chercheur à la clinique Mayo de Rochester. "Trouver les meilleures options de traitement pour ces déchirures méniscales est important non seulement pour le rétablissement immédiat du patient, mais aussi pour sa santé et son bien-être à long terme", continue-t-il.
Limites de la recherche
Les auteurs indiquent toutefois que la diminution de l'activité sportive avec l'âge pourrait être un facteur de risque indépendant. Par ailleurs, les limites de la recherche résident en l'absence de données IRM ou d'images radiographiques et en une cohorte relativement petite.
La déchirure méniscale peut survenir dans plusieurs sports de contact (basket, fooball, rugby…) ou dans un faux mouvement du genou dans la vie quotidienne, lorsque l’on s’accroupi par exemple, où que l'on tourne son genou sans que son pied ne suive la rotation.