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Vive les anti-oxydants

Cécité et DMLA: manger une orange par jour peut en réduire le risque

Par Raphaëlle de Tappie

D'après une nouvelle étude, grâce à des composés chimiques appelés flavonoïdes présents dans les oranges, manger un de ces fruits une fois par jour pourrait réduire les risques de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) en vieillissant. 

LightFieldStudios/iStock

Bonne nouvelle pour les amateurs de fruits acides. D’après une nouvelle étude australienne publiée le 6 juillet dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, manger une orange par jour pourrait réduire le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), maladie pouvant conduire à la cécité, grâce à des composés chimiques appelés flavonoïdes.

Etant donné que pour l'heure un traitement n'a été trouvé que pour la forme humide de cette affliction qui touche pas moins de 196 millions de personnes dans le monde, la découverte est de taille.  

Une étude dé 15 ans

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont examiné des données recueillies pendant 15 ans sur la santé et l’hygiène de vie de 2 037 Australiens, âgés de 49 ans. Les participants avaient été examinés pour DMLA au commencement de l’étude, puis au bout de la cinquième, dixième et dernière année. Par ailleurs, tous les ans, on les avait soumis à des questionnaires sur leurs habitudes alimentaires.

Forts de toutes ces informations, les scientifiques ont constaté que les patients qui consommaient au moins une orange par jour avaient beaucoup moins de risques de développer une DMLA à long terme. Et ce, grâce aux propriétés d'élimination des radicaux libres et d'inversion de l'inflammation des flavonoïdes.  

La DMLA, première cause de handicap visuel chez les Français de plus de 50 ans

Dans le passé, plusieurs études ont montré qu’avoir un régime alimentaire riche en antioxydants et en substances anti-inflammatoires réduisait les chances de développer une DLMA. Plusieurs molécules avaient été alors été identifiées, comme la vitamine A, C, la zéaxanthine et la lutéine. Mais c’est la première fois que des chercheurs s’intéressent aux flavonoïdes en particulier, ces métabolites secondaires des plantes demeurant relativement méconnus.

Outre la consommation d’oranges, les scientifiques qui se sont penchés sur la DMLA recommandent de privilégier les poissons gras comme le saumon, les maquereaux ou les sardines, riches en oméga 3. Car les membranes de nos neurones et des cellules de la vision sont très riches en ces acides gras polyinsaturés. En manger deux fois par semaine protégerait à la fois l’œil et le cerveau. Les légumes verts foncés sont également recommandés.  

La DMLA, 1ère cause de handicap visuel après 50 ans

Selon la forme clinique et (sèche ou humide) et le stade de l'affliction, ses manifestations peuvent être discrètes : baisse d’acuité visuelle, difficulté à la lecture, légère déformations de certains objets. A un stade plus avancé, le patient souffrira d’une vision déformée et des tâches noires apparaîtront dans son champ de vision central.

A l'heure actuelle, l'évolution de la forme dite "humide" de la maladie peut être bloquée grâce à des injections à intervalles réguliers très coûteuses chez l'ophtalmologiste. 

Toute forme confondue, la maladie touche aujourd’hui environ 8% des Français et sa fréquence augmente légèrement avec l’âge. En effet, alors qu’elle touche 1% des 50-55 ans, elle passe à 10% chez les 65-75 ans et 30% chez les plus de 75 ans. Et compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, elle devrait continuer à croître…