Facebook, Instagram, Snapchat, Whatsapp… Les adolescents surconsomment les médias sociaux, notamment par le biais de leur smartphone. Très difficile à réguler, ce mode de vie n’est pourtant pas sans danger. Une nouvelle étude, publiée dans le JAMA, vient ainsi d’associer "l'utilisation fréquente des médias numériques modernes" à l'apparition du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH) chez les jeunes.
Les personnes souffrant d’un TDAH ont des difficultés d’attention et/ou d’impulsivité et d’hyperactivité qui affectent différentes sphères de leur vie - sociale, scolaire et professionnelle. On estime à environ 4% la prévalence de ce trouble chez la population adulte. Le TDAH n’est pas plus fréquent chez les garçons que chez les filles, mais il se manifeste différemment : en général, les garçons présentent davantage d’hyperactivité et d’impulsivité, tandis que les filles démontrent plus d’inattention.
Un suivi de 24 mois
Les chercheurs ont d’abord constitué une cohorte d’adolescents âgés de 15 et 16 ans, issus de 10 lycées différents de Los Angeles. Au début de l’expérience, aucun ne souffrait de TDAH. Suite à un suivi de 24 mois, "il y avait une association significative entre la fréquence plus élevée de l'utilisation des médias numériques modernes et les symptômes du TDAH", indique l’essai.
Au total, 3051 élèves ont été évalués au 6ème, 12ème, 18ème et 24ème mois. 1 398 étudiants (54,1%) ont indiqué consulter "fréquemment" les médias sociaux. Les 495 étudiants ayant indiqué "ne pas consommer les médias sociaux très fréquemment" étaient 4,6% à souffrir de TDAH, contre 9,5% parmi les 114 sujets ayant déclaré "consommer très fréquemment" les médias sociaux.