4 millions de personnes en France sont concernées par l’asthme. La maladie peut être liée à des prédispositions génétiques ou à l’environnement du malade. Certaines professions peuvent être plus néfastes aux personnes asthmatiques ou au contraire favoriser l’asthme chez des personnes qui n’en ont pas. Santé publique France a publié le 24 juillet, une étude sur l’asthme chez les artisans et commerçants. Les personnes qui travaillent en voiture seraient plus concernées.
Une fréquence 40% plus élevée dans certains cas
Certains métiers sont connus pour leur impact sur la santé respiratoire comme ceux liés à la coiffure ou à la boulangerie. Mais l’étude, réalisée sur 967 391 artisans/commerçants, montre que d’autres métiers non-connus jusqu’ici sont aussi à risque. Chez les moniteurs d’auto-école et les ambulanciers, l’asthme est 40% plus fréquent par rapport aux professions sans risque. Pour les chauffeurs de taxi, ce taux est compris entre 20 et 30%.
Comment interpréter ces résultats ?
Pour les chercheurs à l’origine de cette étude, les résultats peuvent être interprétés de deux façons. D’abord, il est possible que les patients asthmatiques changent de métier, pour éviter ceux connus comme étant à risque, et se redirigent vers ces professions, cela expliquerait cette fréquence plus élevée.
La seconde hypothèse est que ces métiers exercés en voiture sont eux-mêmes vecteurs de dangers pour la santé respiratoire notamment à cause des gaz d’échappement. Pour ces scientifiques, il est nécessaire de mener d'autres études plus spécifiques pour comprendre les liens entre asthme et le métier exercé dans une voiture, afin de mieux orienter la prévention. Selon Santé publique France, 15 % des cas d'asthme seraient dus à des facteurs professionnels.