Toutes les trois minutes, une adolescente est contaminée par le virus du sida dans le monde. C’est le constat alarmant délivré par l’Unicef lors de la 22e conférence internationale sur la maladie qui se tient à Amsterdam, aux Pays-Bas, cette semaine. L’agence de l’Organisation des Nations Unies a publié un rapport qui révèle qu’aujourd’hui, les jeunes filles âgées entre 15 et 19 ans représentent un tiers des infections.
Entre manque d’information et domination
Pourquoi sont-elles au coeur de cette crise de santé publique ? Les raisons sont multiples. D’abord, l’Unicef pointe l’absence d’accès à l’information et à la prévention dans la plupart des pays. La zone géographique la plus touchée étant l’Afrique sub-saharienne. De plus, leur place dans la société les rend plus vulnérables. Toujours selon l’Unicef, la propagation de l’épidémie chez les jeunes filles s’explique par "les rapports sexuels précoces, y compris avec des hommes plus âgés, les relations contraintes, le rapport de force qui ne permet pas de dire non, la pauvreté". Conséquence: le nombre de décès liés aux sida a diminué dans tous les groupes d’âges depuis 2010. Mais il stagne chez les adolescents.
Le risque que le virus passe de la mère à l’enfant
Quand ces adolescentes sont touchées par le sida, un autre danger apparait : une fois enceintes, qu’elles transmettent le virus à leur enfant. Et dans ce sens, il y a eu des progrès depuis les années 90. Selon les estimations d’ONUSIDA - le programme de l’Organisations des Nations Unies pour lutter contre l’épidémie - aujourd’hui 80% des femmes enceintes dans le monde qui sont malades du sida bénéficient de traitements antirétroviraux. Le nombre d’enfants de moins de 4 ans contaminés par le sida a été réduit d’un tiers entre 2010 et 2017.